Rétro

Rétro : Coupe de France 1954



Chaque mois sur le site officiel, nous vous proposerons de revivre un grand moment de l'histoire de l'OGC Nice. Pour entamer cette rubrique, nous avons choisi de nous replonger dans la conquête de la Coupe de France 1954. Récit, photos et vidéo au programme de cette rétro !

FICHE TECHNIQUE

Cliquez pour visionner le résumé de la finaleA Colombes, 23 mai 1954, OGC Nice bat Olympique de Marseille 2 buts à 1 (2-0)

60.000 spectateurs

Arbitre :
M. Harzic

Buts : Nurenberg (6è), Carniglia (11è) pour Nice ; Andersson (55è) pour Marseille

Nice : Hairabedian - Ben Nacef, Gonzales, Cuissard - Poitevin, Mahjoub, Ujlaki - Antonio, Carniglia, Fontaine, Nurenberg

Marseille : Angel - Gransart, Ben Miloud, Mesas - Johansson, Rossi, Palluch, Ben Barek - Andersson, Scotti, Mercurio

Après deux saisons exceptionnelles (Champion de France 1951 et doublé Coupe-Championnat l?année suivante) le Gym est rentré dans le rang en 1953, flirtant même longuement avec les dernières places et finissant 13è de division 1 avec seulement 4 points de mieux que le 18è et dernier. Petite consolation en Coupe (1/4 finaliste).

Accroupis : Fronzoni, Ujlaki, Antonio, Carniglia, Fontaine, Nurenberg.
Debouts : Berry (entraîneur), Cuissard, Gonzalez, Mahjoub, Poitevin, Hairabedian, Ben Nacef, Muray (masseur).

La saison 1953-54 doit relancer le club et le recrutement sera conséquent. Il ne reste que trois titulaires du doublé 1952 (Gonzalez, Poitevin, Nurenberg) plus le "remplaçant de luxe" Carniglia qui, à deux ans d?intervalle, va jouer à chaque fois un rôle primordial. Mais d?excellents joueurs sont arrivés : les déjà internationaux Cuissard (là depuis l?année précédente) et Ujlaki, plus les futurs sélectionnés Fontaine et Mahjoub ou encore le gardien Hairabedian qui confirme sa bonne saison précédente. L?entraîneur est nouveau lui aussi, il s?agit de l?Anglais George Berry. En fait, cette équipe aura un déficit de régularité, enchaînant très rarement deux succès consécutifs.

A la veille de son entrée en Coupe, elle a perdu 2 fois à domicile?mais gagné 2 fois à l?extérieur. Tant et si bien que les Niçois sont à 4 points du leader Lille, mais les 8 premiers se tiennent en 5 points. En 32è de finale, le 17 janvier 1954 à Bordeaux, le Gym va pulvériser les Lensois 5-0 (Belaid, Braga, Fontaine, Ujlaki, Nurenberg). Un mois plus tard (14 février) Nice pointe à 9 points du leader bordelais et joue son 1/16e à Cannes contre les amateurs de Blénod (9è sur 12 de leur groupe de 4è division) et? c?est miracle si l'OGCN n'est pas mené à la mi-temps ! Incapable de trouver l'ouverture, Nice concède le 0-0 et doit rejouer le 21 à Dijon où après avoir mené 5-0 au repos (Fontaine, Braga, Mahjoub, Braga, Lenfant), l'emporte sur le score final de 6-3 (dernier but pour Nurenberg).

Le 8 mars à Marseille, en 1/8e Nice affronte le Stade Français. L?équipe parisienne n?est qu?à 1 point de la zone des reléguables, mais en se repliant massivement en défense elle va résister 63 minutes avant que Belaid ne parvienne à tromper Colonna (futur champion avec Nice deux ans plus tard). Ce sera le seul but du match et le buteur niçois avouera : « Sachez que j?ai fermé les yeux et frappé le plus fort possible !».

En championnat les derniers petits espoirs se sont envolés et, de plus, l'adversaire du Gym eb 1/4 de finale n?est autre que le toujours leader Bordeaux qui devance les aiglons de 11 points. On reparle alors de la finale 1952 (Nice avait gagné 5-3 contre les Girondins) et tout le monde est persuadé que les "marine et blanc" vont enfin prendre leur revanche. Eh bien non ! Nos aiglons vont encore s?en sortir ! Mais le premier match va être très houleux. Joué le 28 mars à Colombes, le score est toujours de 0-0 à la 58e quand l?avant centre bordelais De Harder échappe à Huguet et centre. Poitevin, en voulant dégager le ballon d?une tête plongeante, le touche de la main, les bordelais protestent mais l?arbitre M. Kohler fait signe de jouer et sur la contre-attaque Braga centre pour Ujlaki qui de près reprend et ouvre le score ! L?arbitre déclarera : " Je n?ai pas vu de faute de main et entouré par les joueurs bordelais qui protestaient je n?ai pas vu le