Interview

Ismaël Gace : « J'en rêve... »

Titulaire depuis deux rencontres sur le flanc gauche de la défense niçoise, Ismaël Gace, 23 ans, a inscrit dimanche le seul but du match face au Mans. Son premier. Il raconte et se projette. En toute humilité.Ton but ?
Déjà, sur le corner précédent, je la touche mais elle est finalement contrée. Là, je vois Chaouky m'attendre pour frapper, et je vais me placer au second poteau. Je sens que le gardien va se trouer, et effectivement la balle me retombe sur la tête. Je n'ai plus qu'à la rabattre dans le but...

Et là ?
D'abord, j'ai regardé l'arbitre pour être certain que le but était bien valable. Ensuite, c'est une explosion de joie. En plus, ce but permet d'ouvrir le score... Et d'embraser le stade et les supporters.

Ce but, tu en rêvais ?
Mais qui ne rêve pas de marquer des buts ? A l'entraînement, c'est un exercice qu'on travaille régulièrement. Contre Le Mans, c'était ma chance.

Cette équipe du Mans, à dix, vous a donné du fil à retordre...
Après l'expulsion, ils n'ont pas fait de changement. Ils sont restés à trois attaquants, avec juste un milieu de terrain en moins. Ils ont souvent cherché à sauter le milieu par de longs ballons, pour une déviation ou pour rechercher les mecs en soutien, sur le deuxième ballon. C'est vrai, ils nous ont posé pas mal de problèmes. Mais on le savait : on avait prévu une rencontre encore plus difficile que face à Lyon, contre un mal classé qui pouvait nous rattraper en l'emportant dimanche.

« Je ne me sens pas installé »

On peut le lire sur les visages : ces deux victoires consécutives vous font beaucoup de bien...
Pour commencer, elles nous font quitter la zone de relégation et nous éloignent des équipes qui y sont restées. Et, c'est vrai, nous permettent de préparer plus sereinement le prochain match.

Ce déplacement au Parc approche et te voilà dans la peau d'un titulaire probable...
Je ne pars pas dans cette optique-là. Le coach fait ses choix, et nous savons tous que pour jouer le week-end, il faut être bon la semaine. (Il sourit) Mais c'est vrai que ce déplacement au Parc, j'en rêve depuis la signature de mon contrat pro... (Ismaël est né à St-Germain-en-Laye et a porté le maillot du PSG jusqu'à quinze ans)

Un adversaire qui revient bien...
Le PSG reste sur un très bon résultat ; marquer quatre buts à Sochaux, ce n'est pas rien. Là-bas, on le sait, il faudra fournir énormément d'efforts. Travailler en équipe pour obtenir un résultat.

Ces deux rencontres, ces deux titularisations changent quoi pour toi ?
Elles gonflent mes stats (rires). Plus sérieusement, ces deux rencontres ne changent pas grand-chose. Tout va vite dans le foot : il y a quinze jours, je ne jouais pas ; aujourd'hui, j'ai été deux fois titulaire, ça s'est plutôt bien passé et j'ai même marqué mon premier but en Ligue 1. Mais tout peut aller vite dans l'autre sens. Maintenant, le plus important pour moi est de continuer sur cette lancée. Confirmer. Car je ne me sens pas du tout installé à mon poste.