Interview
Manuel Pires : « Le talent est là »
L'entraineur des U17 Nationaux l'assure : le Gym pourra prochainement compter sur des joueurs formés au club.Coach, de la préparation à la compétition, comment s'est déroulée l'entame de saison de vos U17 Nationaux ?
Nous avons repris avec un groupe modifié à près de 80%, comme chaque année. Des joueurs qui viennent majoritairement des catégories inférieures du club, le reste étant le fruit du recrutement dans la région. Pendant ces cinq à six semaines de préparation, il a fallu retrouver un équilibre collectif, évaluer les joueurs et sortir un onze de départ pour débuter ce nouveau championnat. En termes de points, trois victoires et une défaite, c'est un bon début. En termes de qualité de jeu, on peut encore mieux faire. Je pense qu'il y a une frustration pour nous, les coachs : voir que dans les matchs de préparation, on trouve vraiment la qualité alors qu'à la reprise de la scolarité, les garçons sont un peu moins concentrés. Il y a une perte notable de fraicheur, de sérénité à l'approche du mois de septembre. Ils ont un emploi du temps très chargé et c'est vrai que les premières semaines d'adaptation sont un peu difficiles. Maintenant, on ne va pas faire la fine bouche ; le début d'exercice reste honorable.
On entend dire que les générations 93 et 94, qui font cette saison votre groupe, sont prometteuses...
Oui, il y a du talent dans ces générations-là. On voit arriver des garçons avec des bagages techniques intéressants. Les centres de préformation français font en sorte que leurs éléments soient toujours mieux armés pour les centres de formation de haut niveau. Et ça commence à véritablement porter ses fruits. Avant, on n'avait que Clairefontaine ; maintenant dans on des pôles espoir dans toutes les régions. Ça facilite le travail en amont. Les joueurs ont de plus en plus de qualité, les clubs aussi ? du moins on l'espère.
« Que les jeunes issus du centre ancrent le club parmi l'élite »
A l'image du staff, vous débutez votre troisième saison sous les couleurs du Gym. Qu'est-ce que ça change, par rapport aux précédentes ?
Ça donne quelques certitudes, on devient de plus en plus exigeant. On est certainement difficile dans la quête de la formation mais c'est parce qu'on veut que les joueurs issus du centre aient le niveau Ligue 1. Qu'ils ancrent le club parmi l'élite, qu'ils l'amènent demain dans les places importantes du championnat de France. Et si nos exigences sont toujours plus importantes, c'est justement parce qu'on sent qu'une fois leur contrat décroché, leur première sélection acquise, ils arrêtent de travailler. C'est le cas de tous les joueurs, sans aucune exception, ici ou ailleurs. Arriver et rester au sommet demande du travail, de l'abnégation, de l'humilité et je regrette que certains oublient la manière dont ils ont gravi les marches. Ils s'endorment et se font rattraper par ceux qui arrivent derrière. A côté, chaque année, nous bénéficions d'outils supplémentaires ; aujourd'hui, nous avons un préparateur physique qui s'occupe de nos jeunes pousses, assure le lien entre le centre de formation et l'association.
Quels objectifs avez-vous exposés à vos joueurs en ce début de saison ?
On a cette philosophie au club de leur donner la chance d'évoluer à l'échelon supérieur. C'est-à-dire que si on peut jouer les premières places du classement, bien figurer, on le fera. Mais pas à n'importe quel prix. On ne va donc pas contraindre un garçon à jouer en U17 Nationaux s'il a déjà le niveau pour évoluer en U19 ou en réserve. On ne fait pas partie de ces centres qui veulent avant tout des titres. Nous, on veut former des joueurs. Les actionnaires seraient contents de voir dans deux, trois ans, le dividende de leur investissement sur le centre de formation. Former régulièrement un Lloris, un Modeste qui explose aujourd'hui, c'est notre objectif.
Le Gym en a-t-il le potentiel ?
On a des joueurs de talent qui commencent à arriver et sur lesquels il va falloir se pencher très sérieusement. Plusieurs ont le potentiel pour jouer à l'OGC Nice en Ligue 1 dans les années à venir. Le club a de quoi nourrir de belles ambitions pour ces jeunes joueurs s'il poursuit son investissement dans la formation. Elle nécessite aussi la stabilité d'un staff. Car c'est un projet humain et sportif. L'objectif était de faire de Nice un centre de formation local avec des joueurs du Sud. On est en train d'y arriver puisqu'on récupère les meilleurs joueurs niçois, ceux du département, de la région et même des Bouches-du-Rhône en rivalisant avec Marseille. Et à l'avenir, le supporter niçois sera heureux de s'identifier à ce jeune joueur issu de sa ville, de sa région. Si on veut que le peuple soit derrière nous, il faut qu'il y ait cette grosse identité. Il faut q
Nous avons repris avec un groupe modifié à près de 80%, comme chaque année. Des joueurs qui viennent majoritairement des catégories inférieures du club, le reste étant le fruit du recrutement dans la région. Pendant ces cinq à six semaines de préparation, il a fallu retrouver un équilibre collectif, évaluer les joueurs et sortir un onze de départ pour débuter ce nouveau championnat. En termes de points, trois victoires et une défaite, c'est un bon début. En termes de qualité de jeu, on peut encore mieux faire. Je pense qu'il y a une frustration pour nous, les coachs : voir que dans les matchs de préparation, on trouve vraiment la qualité alors qu'à la reprise de la scolarité, les garçons sont un peu moins concentrés. Il y a une perte notable de fraicheur, de sérénité à l'approche du mois de septembre. Ils ont un emploi du temps très chargé et c'est vrai que les premières semaines d'adaptation sont un peu difficiles. Maintenant, on ne va pas faire la fine bouche ; le début d'exercice reste honorable.
On entend dire que les générations 93 et 94, qui font cette saison votre groupe, sont prometteuses...
Oui, il y a du talent dans ces générations-là. On voit arriver des garçons avec des bagages techniques intéressants. Les centres de préformation français font en sorte que leurs éléments soient toujours mieux armés pour les centres de formation de haut niveau. Et ça commence à véritablement porter ses fruits. Avant, on n'avait que Clairefontaine ; maintenant dans on des pôles espoir dans toutes les régions. Ça facilite le travail en amont. Les joueurs ont de plus en plus de qualité, les clubs aussi ? du moins on l'espère.
« Que les jeunes issus du centre ancrent le club parmi l'élite »
A l'image du staff, vous débutez votre troisième saison sous les couleurs du Gym. Qu'est-ce que ça change, par rapport aux précédentes ?
Ça donne quelques certitudes, on devient de plus en plus exigeant. On est certainement difficile dans la quête de la formation mais c'est parce qu'on veut que les joueurs issus du centre aient le niveau Ligue 1. Qu'ils ancrent le club parmi l'élite, qu'ils l'amènent demain dans les places importantes du championnat de France. Et si nos exigences sont toujours plus importantes, c'est justement parce qu'on sent qu'une fois leur contrat décroché, leur première sélection acquise, ils arrêtent de travailler. C'est le cas de tous les joueurs, sans aucune exception, ici ou ailleurs. Arriver et rester au sommet demande du travail, de l'abnégation, de l'humilité et je regrette que certains oublient la manière dont ils ont gravi les marches. Ils s'endorment et se font rattraper par ceux qui arrivent derrière. A côté, chaque année, nous bénéficions d'outils supplémentaires ; aujourd'hui, nous avons un préparateur physique qui s'occupe de nos jeunes pousses, assure le lien entre le centre de formation et l'association.
Quels objectifs avez-vous exposés à vos joueurs en ce début de saison ?
On a cette philosophie au club de leur donner la chance d'évoluer à l'échelon supérieur. C'est-à-dire que si on peut jouer les premières places du classement, bien figurer, on le fera. Mais pas à n'importe quel prix. On ne va donc pas contraindre un garçon à jouer en U17 Nationaux s'il a déjà le niveau pour évoluer en U19 ou en réserve. On ne fait pas partie de ces centres qui veulent avant tout des titres. Nous, on veut former des joueurs. Les actionnaires seraient contents de voir dans deux, trois ans, le dividende de leur investissement sur le centre de formation. Former régulièrement un Lloris, un Modeste qui explose aujourd'hui, c'est notre objectif.
Le Gym en a-t-il le potentiel ?
On a des joueurs de talent qui commencent à arriver et sur lesquels il va falloir se pencher très sérieusement. Plusieurs ont le potentiel pour jouer à l'OGC Nice en Ligue 1 dans les années à venir. Le club a de quoi nourrir de belles ambitions pour ces jeunes joueurs s'il poursuit son investissement dans la formation. Elle nécessite aussi la stabilité d'un staff. Car c'est un projet humain et sportif. L'objectif était de faire de Nice un centre de formation local avec des joueurs du Sud. On est en train d'y arriver puisqu'on récupère les meilleurs joueurs niçois, ceux du département, de la région et même des Bouches-du-Rhône en rivalisant avec Marseille. Et à l'avenir, le supporter niçois sera heureux de s'identifier à ce jeune joueur issu de sa ville, de sa région. Si on veut que le peuple soit derrière nous, il faut qu'il y ait cette grosse identité. Il faut q
