Interview

Loïc Rémy : « Ribéry, un sacré chambreur »

De retour à l'entraînement après une semaine enrichissante passée avec l'Equipe de France, Loïc Rémy veut terminer en trombe avec le Gym pour regoûter aux joies de la sélection.Loïc, tu reviens de tes premiers entraînements à Clairefontaine avec l'équipe de France A...
Au début, j'ai eu un peu de mal à trouver mes marques. Milieu droit, je me suis retrouvé face à la doublette Ribéry-Evra. Ribéry qui est d'ailleurs un sacré chambreur? Avec lui, si vous faites la moindre remarque, si vous écorchez un mot, il s'occupe de vous (rires). Ça s'est bien passé. Pendant les séances, on perd peu de ballons, on est concentrés du début à la fin. Ça va très vite, les contrôles sont précis, les passes plus appuyées. Ça m'a marqué... J'ai découvert de nouvelles choses. Maintenant, il faut que j'arrive à être constant.

En tribunes durant le premier match, tu étais sur le banc pour le second...J'étais déjà très content d'être en tribunes. Et une fois sur le banc, je me suis dis « Mais qu'est-ce que je vais faire si je rentre ? » Lorsqu'on m'a envoyé à l'échauffement, je n'en suis d'ailleurs pas revenu. Je n'arrêtais pas (rires). Au final, je n'ai pas eu l'occasion de jouer mais j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir.

La Coupe du Monde 2010 pourrait-elle se greffer à tes objectifs ?
A moi d'être régulier, d'autant plus que je peux être supervisé durant n'importe quelle confrontation. Je ne pense pas qu'il faille forcément être dans un prétendu grand club pour être convoqué. Les sélections se font par rapport à l'état de fraicheur du joueur. S'il est bon, performant et, dans mon cas, s'il marque des buts.

« Encore plus exigeant avec moi-même »

En quoi cette nouvelle expérience peut-elle influencer ton comportement avec le Gym ?
Ça ne peut qu'être un plus. Ça va m'obliger à me dire que j'ai touché de près l'équipe de France A et que par rapport à ce statut, je vais devoir être le meilleur possible. Encore plus exigeant avec moi-même que d'habitude. Je n'ai plus le droit de tomber à un niveau où je ne dois pas être. Je le constate encore lors des séances vidéo : il y a des situations où je peux opter pour d'autres choix, où je peux faire encore mieux.

La fin de saison ?
Il reste neuf matchs : on a des objectifs collectifs et individuels. Pour ma part, je dois continuer de progresser concernant mes lacunes. La sélection est arrivée au moment où je relançais un peu la machine. Et elle a fait du bien au moral. Les deux derniers mois avaient laissé un peu de traces mais il y a toujours des périodes dans ce genre. Il faut s'y faire, même si on préfère les éviter.