Buteur décisif pour le Gym face à Bordeaux et Paris, Eric Mouloungui a trouvé sa place dans cette équipe niçoise après des débuts contrariés par des pépins physiques et des problèmes personnels. Eric, tu marques en entrant en jeu sur les derniers matches au Ray. Tu es un peu le joker du Gym en ce moment !
Ce sont des bons moments, ça fait du bien de marquer. Mais j'espère ne pas avoir cette étiquette de joker collée ! Je suis venu pour apporter le maximum possible à l'équipe et même si j'ai marqué à deux reprises en étant rentré en jeu, j'espère gagner ma place de titulaire dans cette équipe.

Tu penses que c'est en bonne voie ?
J'espère. Cela dit pour l'instant j'ai fait trois entrées en jeu et cinq titularisations donc je n'ai pas à me plaindre. Pour moi le plus important c'est d'être décisif, influer positivement sur le résultat de l'équipe. Le but n'est pas une obsession en soi même si c'est évidemment une bonne chose d'avoir marqué ses deux buts, car au final un attaquant sera jugé sur ses statistiques.

Comment te sens-tu dans le groupe ?
L'ambiance du groupe est extra. Tout se passe bien pour moi à ce niveau là même au début lorsque je ne jouais pas. Il y a un bon groupe, avec des anciens et des jeunes, même si personnellement avec mes 24 ans je suis un peu dans la tranche intermédiaire (rires).

Tes relations avec l'entraîneur ?
Ca se passe comme je m'y attendais. Je savais qu'il était très exigeant, on me l'avait dit, il me l'avait dit ! Pour un joueur comme moi qui a un naturel nonchalant c'est bien d'avoir un entraîneur qui est là pour me pousser, me bouger.

Cet aspect nonchalant, on te l'a reproché par le passé...
Je suis quelqu'un de très calme, dans la vie comme sur le terrain. Ca ne veut pas dire que je ne me donne pas à fond, mais je sais, car on m'en a souvent fait la remarque, que je suis perçu comme quelqu'un de nonchalant, qui donne l'impression de ne pas tout donner. Disons que lorsque je suis bon on me laisse tranquille avec ça, par contre dès que je suis moins bien on pointe cela du doigt (rires) ! C'est à moi de trouver le juste milieu pour améliorer ça sans renier mon style de jeu, car il doit forcément y avoir une part de vérité si tous mes entraîneurs m'en ont parlé.

Avec la blessure de Loïc Rémy tu as joué en pointe. Comment vois-tu la suite ?
En venant à Nice, je savais que je jouerai surtout à gauche, l'entraîneur m'avait prévenu. Comme j'ai dit après le match de Paris je préfère être dans l'axe, mais mon positionnement sur le côté est logique car l'équipe tournait très bien avec Loïc Rémy dans l'axe. C'est un peu le même schéma qu'à Strasbourg où je jouais sur le côté et je passais dans l'axe lorsque Renteria était absent. Il n'y aucun problème avec ça.

L'avis de son entraîneur
« Eric a un gros potentiel, mais il ne l'exprime pas toujours. Ses deux buts lui ont fait du bien, j'espère que ça va l'aider à exploiter encore plus ce potentiel qu'il a. Ce côté nonchalant, il faudra qu'il arrive à l'éliminer car le haut niveau ne permet pas ça sur la durée. Sur son positionnement, c'est un faux problème. Sa polyvalence gauche / axe est plus un avantage qu'un handicap pour lui comme pour moi ! »

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