Le ciel est tombé sur la tête du Gym à Auxerre. Héroïques en infériorité numérique durant près d'une mi-temps, les rouge et noir avaient fait le plus dur en prenant l'avantage à la 84è. Rejoints dans les arrêts de jeu, les aiglons à bout de force se sont effondrés en prolongation. Dur, dur, alors que la venue de Sochaux au Ray se profile dès samedi.A Auxerre, Stade de l'Abbé Deschamps, AJ Auxerre bat OGC Nice 6 à 2 (mi-temps 1-1 ; 2-2 ; 3-2). Auxerre qualifié

5.000 spectateurs environ

Arbitre : M. Piccirillo

Buts : Pedretti (6è), Oliech (90è+1, 112è), Maoulida (105è, 119è)), Jelen (117è)pour Auxerre ; Ederson (16è pén.), Job (84è) pour Nice

Avertissements : Lejeune à Auxerre ; Ederson, Bamogo à Nice

Expulsion : Hellebuyck (45è) à Nice.

Auxerre : Sorin - Tamas (Maoulida, 87è), Traoré, Mignot - Chafni, Pedretti (c), Jaurès (Lesage, 64è), Kahlenberg (Jelen, 75è) - Lejeune, Oliech, Niculae

Nice : Letizi - Diakité (Barul, 61è), Abardonado, Kanté, Gace (Job, 24è) - Echouafni (c), Balmont, Hellebuyck, Ederson - Bamogo, Koné (Rool, 46è)Frédéric Antonetti et son staff vont avoir fort à faire cette semaine pour préparer leur équipe à la réception de Sochaux.

Sur le plan psychologique d'une part. En infériorité numérique, le Gym a réalisé l'exploit de prendre l'avantage sur son adversaire. Une soirée positive, jusqu'à cette maudite 91è minute et l'égalisation d'Oliech. La prolongation ne devait être qu'un long chemin de croix et les rouge et noir quittaient finalement l'Abbé Deschamps la tête basse et pleine de regrets.

Sur le plan physique évidemment. Amputé de nombreux éléments qui garnissent actuellement l'infirmerie, Fred Antonetti avait reconduit huit des onze titulaires de Lorient. Avec cent vingt minutes supplémentaires dans les jambes, les kinés azuréens vont devoir faire des miracles pour remettre sur pied des organismes meurtris.

Longtemps, on a cru que Nice avait tout gagné sur cette partie : balloté par une équipe auxerroise offensive et rapidement mené à la marque (frappe pleine lucarne de Pedretti, 5è), le Gym avait les ressources pour revenir à la marque par Ederson (penalty consécutif à une faute sur Bamogo).

Réduit à dix après l'expulsion d'Hellebuyck, l'OGCN aurait pu s'effondrer. Mais là encore les coéquipiers d'Echouafni trouvaient les ressources pour résister tout d'abord, pour placer des contres assassins ensuite, emmenés par un Ederson retrouvé. Bamogo trouvait le poteau (76è), Job manquait le cadre (81è) avant de trouver la cible et de donner un avantage mérité aux aiglons à moins de dix minutes du terme !

Mais le ciel est tombé sur la tête de ces aiglons héroïques en l'espace de deux minutes. Bamogo avait la balle de match au bout du pied mais Sorin gagnait son duel. Cent vingt secondes plus tard, l'occasion de la dernière chance pour l'AJA faisait mouche et Oliech enlevait la toile d'araignée de la lucarne de Letizi.

Dès lors, et même si tout restait à faire avec une prolongation à disputer, on sentait que le destin avait choisi son camp. Dans la première période de la prolongation les dix aiglons tenaient tant bien que mal. Jusqu'à ces arrêts de jeu - décidemment maudits - et une frappe de Pedretti détournée par Maoulida.

3-2 alors qu'il restait 15 minutes à jouer, l'OGCN essayait bien de revenir mais la tête n'y était plus, les jambes encore moins. Les aiglons encaissaient trois buts dans les dernières minutes pour une soirée à vite oublier...

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