Revue de presse

Julien Fournier : « Préparer le club à performer »

Dans un long entretien accordé à Nice-Matin et publié ce mardi, Julien Fournier, directeur du football INEOS, balaie plusieurs sujets du projet du Gym et de son actualité. Extraits.

« On est dans les temps », assure Julien Fournier au moment d’évoquer l'avancement du projet de l’OGC Nice, un an après l’arrivée d’INEOS. Le directeur du football liste les chantiers mis en oeuvre depuis son retour conjoint avec Jean-Pierre Rivère (en août 2019) : [renouer une relation de confiance avec Patrick Vieira], ça a pris du temps. Avec le chantier de la formation, c’était l’autre gros enjeu. Dès le mois de septembre dernier, on a commencé à travailler sur le mercato d’été. Il a fallu également remettre la cellule de recrutement au cœur du développement du club. Il y a eu le retour de Serge (Recordier). Il y a aussi plein de détails que le grand public ne voie pas, comme le recrutement d’un deuxième médecin à temps plein mais aussi une diététicienne, la réfection totale des terrains, la fonction de Talent Manager de Fred Gioria, qui fait toujours partie à 100 % du staff de Patrick, le retour d’Adrian (Ursea) ou encore la création d’un vrai pôle vidéo (...) L’objectif est de préparer le club à performer. Tout est mis en place pour que le joueur soit dans les meilleures dispositions le samedi. Ce n’est plus possible de se plaindre. Les joueurs n’en ont pas le droit car ils font le plus beau métier du monde. Mais on a encore du retard sur les grosses machines du championnat. Les gens ne s’en rendent compte. Ils pensent qu’avec nos huit recrues, on va jouer les premières places automatiquement. Ce qu’on souhaite acquérir, c’est la capacité mentale pour y parvenir. »

Autre priorité : « que le club devienne crédible aux yeux des grands joueurs. On n’existe pas encore à l’échelle nationale et internationale pour le très haut niveau. »

Le dirigeant du Gym rappelle ainsi la nécessité de combattre « le fantasme INEOS ». Tout en louant l'esprit dans lequel le club avance au quotidien : « La famille Ratcliffe adore le sport, le lien est permanent. Jean-Pierre Rivère ne pouvait pas trouver mieux pour l'OGC Nice ».

 

« Avoir un label niçois »

En ce qui concerne la formation, Julien Fournier prend l’exemple de l’OL pour dresser les objectifs du club : « quand je vois Lyon avec un milieu Caqueret-Aouar, formé au club, ça me fait rêver. Le vrai regret de mes dix dernières années à Nice, c’est de ne pas avoir été en capacité de former des joueurs de très haut niveau. Mon rêve, c’est d’avoir quatre jeunes du cru dans notre équipe en Coupe d’Europe et aux portes de l’équipe de France. On doit avoir un label niçois, des défenseurs qui savent ressortir le ballon mais aussi agressifs et des attaquants morts de faim. »

Alors que le Gym s’apprête, ce dimanche, à entamer sa saison avec la réception de Lens (à 17h), le directeur du football affirme que « pour la première fois, Patrick (Vieira) aborde une saison normale. Il est dans un contexte qui va lui permettre de bien travailler. » La longue préparation niçoise « a été très bien gérée par le club. Le boulot du staff médical a été formidable. On n’a pas eu trop de casse niveau Covid. Je n’ai jamais trouvé les joueurs émoussés. Il y a une vraie dynamique de groupe. » De quoi permettre au club de viser son objectif « d’être dans la compétition avec les huit équipes qui visent l’Europe. Monaco a fini 9e, Lyon 7e, ils seront là cette saison. Je rappelle qu’il y a dix ans, on faisait partie des équipes programmées pour jouer le maintien. » Tandis qu’en Ligue Europa, Fournier promet que l'OGC Nice « entrera les deux pieds en avant dans cette compétition. On ne se déplacera pas pour prendre des photos dans les stades et échanger des maillots, comme en 2016 » 

 

« Je crois beaucoup en nos joueurs »

Enfin, Julien Fournier achève l’entretien en s’exprimant sur le mercato niçois : « Cette année, on a été obsédé par [l’état d’esprit]. Si on monte le niveau en terme d’état d’esprit dans le groupe, ça va rejaillir sur tout le monde. » Alors qu’il assure que le mercato est « très probablement » terminé dans le sens des arrivées, le directeur du football s’exprime sur certains cas particuliers, admettant « qu’il ne sert à rien d’aller chercher un numéro deux si on a « Cardi », un joueur important dans la construction d’un club », que le départ de Youcef Atal n’est pas envisagé (« On n’est pas un supermarché. On ne met pas des produits en vitrine pour que les gens se servent. On va faire la saison ensemble ») et affirmant tout son soutien au groupe actuel : « je crois beaucoup en nos joueurs, y compris ceux qui sont là depuis quelques années. » Dans l'autre sens : « Avec Patrick (Vieira), on a établi la liste des joueurs avec qui on avait envie de commencer l'aventure. Il y a des garçons qui ont exprimé des désirs de départ, d'autres qui étaient prêtés avec option d'achat. On a construit l'effectif en fonction de ça. Malgré tout, ce sont des joueurs qui sont respectés, payés et sous contrat. On ne les convoque pas à six heures du matin pour faire des footings. Ils ne sont pas bannis, comme j'ai pu le lire, à la cave ou au placard, mais en instance de départ. » Et Julien Fournier d'insister sur Wylan Cyprien qui « n'aura peut-être pas le club qu'il souhaite et nous l'offre qu'on souhaite. Je n'exclus pas du tout l'éventualité qu'il soit là à la fin du mercato. Ca reste un super joueur. »

 

L'ENTRETIEN COMPLET

Retrouvez l'entretien en intégralité de Julien Fournier dans l'édition de ce mardi 18 août de Nice-Matin en kiosque et sur le site du quotidien.