Hugo Lloris, 20 ans. Simon Pouplin, 21 ans. L'OGCN et le Stade Rennais possèdent les deux plus jeunes gardiens titulaires de Ligue 1 et ne s'en plaignent pas, loin de là. Interview croisée des fers de lance de la nouvelle génération de portiers français.Hugo, Simon, pouvez-vous nous raconter votre parcours de footballeur ? Qu?est-ce qui vous a amené à devenir gardien plutôt que joueur de champ ?
Hugo Lloris : J?ai commencé au CEDAC Cimiez tout petit, à 6 ans. Je suis arrivé à l?OGC Nice l?année où ils ont gagné la Coupe de France (en 1997) et j?ai fait toutes mes classes au club. Quand j?ai débuté le foot je jouais un peu à tous les postes, dans les buts ou dans le champ. Au bout de quelques temps je me suis stabilisé dans la cage car c?est là qu?on m?avait détecté le plus de qualités, notamment au niveau de la prise de balle. Mais je n?étais pas mauvais en attaque !
Simon Pouplin : J?ai commencé le football à l?âge de 5-6 ans à Cholet puis à 15 ans, j?ai rejoint le Centre de formation du Stade Rennais F.C. ou j?y suis resté pendant 3 ans. Ensuite, j?ai intégré le groupe professionnel et j?ai signé professionnel en juillet 2005.
Quand j?étais petit, je voulais être gardien car c?était le seul poste où le maillot était différent ! Je voulais également pouvoir utiliser mes mains. Puis par la suite, je me suis senti à l?aise à ce poste.

Avez-vous le sentiment d?avoir progressé depuis le début de la saison ?
Hugo Lloris : Le fait d?être titulaire cette saison, c?est la clé de la progression. En enchaînant les matches, on prend du volume de jeu. Ca n?a plus rien à voir avec la CFA ou les matches de jeunes. Tout va plus vite. Le domaine où j?ai le plus progressé, c?est la concentration. Je pense que c?est la base pour être bon sur la durée. Au début il a fallu prendre des repères, avec mes coéquipiers notamment mais plus les matches passent mieux je me sens. Au quotidien à l?entraînement on bosse bien, avec Lionel Letizi et Bruno Valencony.
Simon Pouplin : Oui, notamment au niveau de la concentration. On dit que l?attention, c?est 50% du travail et je crois que c?est vrai. A présent, lorsque j?aborde les matches, je sais plus facilement comment m?y prendre. Lors des premières rencontres, on se met beaucoup de pression et on perd peut être un peu de lucidité.

Simon Pouplin : « Hugo a plus de pression, car il joue le maintien à chaque match »

Hugo, tu as pris plus d?assurance. Comment ça se ressent ?
Hugo Lloris : Il y a plus d?entente avec ma défense, notamment la défense centrale que ce soit Pancho, Apam ou Cédric Kanté. On s?entend bien sur et en dehors du terrain. On est heureux de bosser ensemble. Sur un plan plus personnel, je prends vraiment du plaisir en ce moment. Des matches à Valenciennes, à Lorient où il faut s?imposer, aller au charbon dans les airs ou les un contre un, ça me plaît !

Vous avez un an d?écart, avez joué tous les matches de L1 de votre équipe cette saison etc. Vous connaissez-vous, quelles sont vos qualités etc.
Hugo Lloris : J?ai côtoyé Simon quelques jours en Equipe de France Espoirs lorsque le titulaire du poste Steve Mandanda s?est blessé. En tant « qu?homme », on ne s?est pas assez vu pour que je puisse parler longuement de lui. Après pour ce qui est du jeu, il est solide au poste et est à coup sûr un futur très bon. Comme moi, il n?est pas extravagant mais a su s?imposer.
Simon Pouplin : On s?est rencontré 2 ou 3 fois en équipe de France Espoirs. Hugo est un gardien qui est très constant dans tous les domaines. Il va vite au sol et est à l?aise dans le jeu aérien. Peut être que nous avons un peu les mêmes qualités et les mêmes défauts également. Mais il a un peu plus de pression que moi, car il joue le maintien à chaque match.

On aperçoit de plus en plus de jeunes gardiens détrôner des gardiens plus âgés. Comment expliquez-vous cette évolution ?
Hugo Lloris : Le grand public ne s?en rend compte que maintenant, mais pour faire partie des sélections de jeunes depuis quelques années, je vois qu?il y a vraiment une très belle génération de jeunes gardiens. En France je pense que l?on a traditionnellement une bonne école de gardien de buts. Aujourd?hui, on n?hésite plus à donner sa chance à un jeune gardien, Fabien Barthez a ouvert la voie à ce niveau là, en plus d?avoir révolutionné le poste par ses qualités.
Simon Pouplin : Il y a une bonne génération de jeunes gardiens. Cela fonctionne par cycle et je crois que nous sommes tombés dans cette phase. Il y a une belle école de gardiens de but en France et les clubs ont choisi de nous faire conf

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