C'est avec un mélange d'incompréhension et d'agacement que le président du Gym nous a donné sa réaction suite à la décision du Tribunal Administratif de suspendre l'exécution du contrat de création du nouveau stade.Président, pouvez-vous expliquer aux supporters du Gym les implications de la décision du Tribunal Administratif concernant le projet de Grand Stade ?
Aujourd'hui le tribunal administratif a renvoyé l'affaire sur le fond, pour des raisons administratives uniquement liées a la tarification des billets au public. L'affaire devrait etre jugée sur le fond dans les 3 à 6 mois si la Ville décidait de ne pas faire appel de la décision du référé. Mais, d'après mes informations, la Ville devrait faire appel de cette décision, et cet appel devrait être jugé à Marseille dans quelques mois.

Quel est votre sentiment ?
J'ai vraiment l'impression dans cette affaire que l'OGC Nice se retrouve être l'otage d'un conflit entre la préfecture et la Mairie. Mon sentiment est que les problèmes administratifs qui ont été soulevés auraient très bien pu être réglés en toute intelligence. La décision de suspendre net les travaux est un coup dur pour le club. Mais j'ai vraiment ce sentiment amer que ce ne sont pas que des considérations administratives qui ont amené cette décision, ce qui me désole. Je pense notamment à l'attitude de Jean-Francois Knecht (membre PS de l'opposition municipale NLDR) qui fait de cette affaire une affaire de personnes, et choisit une position d'opposition uniquement pour aller contre les projets municipaux.

Y-a-t-il un sentiment d'abattement au sein du club ?
Nous sommes déçus mais déterminés à nous battre. Je crois que c'est le cas de la Ville également, et j'espère que dans quelques mois les arguments que nous allons déployer permettront de convaincre que ce projet de Grand Stade est un projet viable pour la Ville et le Club. Le problème soulevé de tarification du public est vraiment étonnant, car dans le contrat de concession prévu entre Cari et l'OGC Nice, c'est le club qui se retrouvait client direct du concessionnaire pour tous les matches joués, et non pas les spectateurs. C'est pour cela qu'il y a vraiment un sentiment d'incompréhension sur la décision du tribunal.

Néanmoins, après l'échec du premier projet dit "Vialatte", on a l'impression que ce dossier Grand Stade est maudit.
Par rapport au probleme du nouveau Ray, cela n'a rien à voir. L'ancien dossier de stade était plombé par un problème énorme de malversation, tandis que là ce sont des approximations administratives qui nous bloquent, liées en grande partie à la nouveauté du financement (Délégation de Service Public, une première en France pour un équipement de ce type NDLR). Ce qui ne change pas, c'est que l'OGCN trinque dans un cas comme dans l'autre sans avoir rien à se reprocher. Cela donne l'impression de se retrouver victime de "cuisines" politiques internes...

Sportivement, quelle est l'implication pour le Gym ?
J'espère déjà que le projet ne sera pas mis aux oubliettes, et que le retard n'excèdera pas six mois. Pour l'avenir de l'OGC Nice, cela n'aura pas d'impact sur cette saison mais il est certain que pour l'évolution du club il est nécessaire d'avoir rapidement un outil d'une autre dimension pour progresser financièrement et donc sportivement. Le Stade du Ray actuel est un outil qui a 50 ans de retard !
Quoiqu'il arrive nous continuerons à nous battre en tâchant de prendre exemple sur Lille qui est parvenu à décrocher 3 qualifications en Champion's League en 5 ans malgré ses déboires concernant son futur stade.

Les joueurs, les nouvelles recrues notamment, parlaient souvent de ce nouveau stade lors des interviews. Craignez-vous que cela affecte le moral de l'équipe ?
Je ne le pense pas. Lorsque l'on a recruté des joueurs, on leur a présenté un « projet club » sur 3 ou 4 ans pour bâtir une équipe européenne. On ne va pas s'arrêter pour autant ! L'engagement tacite que nous avons avec la ville était de construire une équipe capable de rivaliser avec les meilleures formations de L1 dans les trois ans à venir, et nous comptons bien le relever. Le problème ne va pas se poser demain mais à moyen terme, dans trois ans si nous ne disposons toujours pas de cet outil. Mais j'ai vraiment espoir que les problèmes rencontrés ne soient qu'un contre-temps de quelques mois, et qu'il ne faille pas tout reprendre à zéro. Je pense vraiment que le dossier du préfêt et de l'opposition ne repose sur aucun élément capable d'anéantir un tel projet. Il n'y a ni malversation, ni escroquerie de quelque sorte que ce soit, simplement une incompréhension administrative. Il faut que les pouvoirs publics prennent conscience des implicati

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