Conférence de presse
Le scandale du déplacement au Stade de France
Alors que la finale de la Coupe de la Ligue approche à grands pas, l'OGC Nice et ses supporters rencontrent toujours les pires difficultés pour l'organisation du déplacement à Paris.L'OGC Nice et ses supporters tenaient en début de soirée au siège du club une conférence de presse pour évoquer ces difficultés. Il y a trois semaines, ils avaient déjà réunis la presse compte tenu de la mauvaise volonté évidente de la SNCF concernant le manque de transport disponible pour convoyer les supporters niçois à Paris.Aujourd'hui, alors que 23.000 niçois ont acheté leur billet pour cette finale (record historique du Gym battu !) et que 80% d'entre eux voyageront par leurs propres moyens, les 4.700 supporters rouge et noir ayant choisi le déplacement en train se retrouvent dans l'impasse. « Notre cri d'alarme d'il y a quelques semaines n'a pas été entendu » explique le président du Gym Maurice Cohen. « Tout évolue négativement. Auprès des autorités, les supporters niçois sont considérés comme des sauvages, des animaux ! Pour des incidents provoqués par quelques dizaines de voyous lors des derniers mois - comme cela se produit inévitablement dans tout mouvement de masse comme les manifestations récentes l'ont montré - tous les supporters niçois souffrent d'un amalgame insupportable. En tant que président du club, je n'accepte pas cette fausse image que l'on veut donner de notre public et des niçois en général » poursuit Maurice Cohen, très contrarié par la tournure des événements.
« Traités comme du bétail »
Malgré plusieurs réunions avec la Préfecture de Police et les dirigeants de la SNCF, André Bloch, le responsable sécurité de l'OGCNice, n'est pas parvenu à obtenir un compromis acceptable pour l'organisation de ce déplacement : « Imaginez que la SNCF entend faire arriver nos supporters à 17h30 à Paris le jour du match ! Compte tenu du temps de transfert par RER au Stade de France, des fouilles à l'entrée du stade que l'on nous a déjà annoncé comme "poussées", le timing serait très serré et le moindre incident ferait rater tout ou partie de la rencontre à nos supporters. C'est tout simplement inacceptable ! Et je ne parle pas du fait que tous nos stadiers viennent par ces trains et ne pourront donc assurer la sécurité à l'intérieur du Stade en temps voulu » a-t-il développé.
En fait, l'objectif avoué de la SNCF, téléguidée par les forces de l'Ordre, est d'encadrer les supporters niçois durant la totalité de leur séjour dans la capitale. Dans ce cas de figure, adieu la visite de la Capitale, la découverte de la Tour Eiffel et autres activités touristiques prévue par des dizaines de famille qui avaient opté pour ce déplacement organisé. « On marche sur la tête » déclare Jean-Marie Gasparini, président du Club des Supporters. « L'OGCN a réservé pour 500.000? de transport auprès de la SNCF, et à quinze jours de la finale n'a toujours ni horaires aller et retour, ni même la gare d'arrivée du convoi ! La SNCF déclare manquer de créneaux horaires et scinde le déplacement en de multiples trains de 300-400 places alors qu'il est possible, et le déplacement de Lyon à Milan cette semaine l'a montré, de faire des trains de plus de 1000 personnes. Les excuses avancées ne tiennent pas debout et les autorités risquent de gâcher ce qui s'annonce comme une fête pour des milliers de niçois. Le temps presse pour que cet événement majeur dans l'histoire de notre club ne soit pas entâché par l'incompétence de la SNCF et des autorités. Nous sommes traités comme du bétail. Visiblement, l'amalgame voulu par certains médias a bien fonctionné ! » s'emporte-t-il. « Rappelons qu'en 1997, les milliers de supporters niçois arrivés le samedi matin dans la Capitale pour la finale de la Coupe de France avaient pu se promener toute la journée en ville sans créer d'incidents » rappelle judicieusement Jean-Marie Gasparini.
L'ultimatum du président Cohen
La Brigade Sud, représentée par Gilles Zamolo, ne supporte plus le traitement de défaveur permanent dont sont victimes les supporters niçois. Alors que le groupe Ultra du Gym avait initalement demandé 3000 places de Corail pour ses membres, la SNCF ne leur a débloqué que 1900 places... à un tarif près de 2 fois supérieur à celui de la finale 1997 ! « Les horaires de départ proposés par la SNCF (7 départs en l'espace de 3h le samedi matin NDLR) sont inacceptables et ne répondent à aucune mesure de sécurité. La logique voudrait que la SNCF permettent aux premiers trains de partir la veille au soir et au TGV le samedi matin. Si l'on s'en tenait aux horaires qui nous ont été communiqués, plusieurs milliers de niçois arriveraient en même temps en fin d'après-midi dans une gare parisienne en période de départ de vacances ! Aujourd'hui, nous annoncons clairement que nous refuserons tout départ de train Corail qui interviendrait
