Portrait

Roudet, l'oeil avisé

Niçois de 2004 à 2006, Sébastien Roudet a côtoyé Adrien Tameze lors des deux dernières années, à Valenciennes. Alors qu'il s'apprête à entamer sa 20e saison en pro, l'ancien Aiglon (36 ans) a décroché son téléphone pour présenter le nouveau numéro 5 rouge et noir.

Si 13 ans séparent les 2 ex-coéquipiers, leurs parcours les rapprochent. En effet, comme Adrien Tameze, Sébastien Roudet a débarqué à 23 ans sur la Côte d'Azur. En provenance de Ligue 2 (Châteauroux), il s'apprêtait aussi à découvrir l'élite, en même temps que la ferveur niçoise : « À Châteauroux, nous avions un public de spectateurs, se remémore-t-il. À Nice, j'ai découvert des supporters chauds bouillants. Ça m’a marqué. Adrien risque d'être surpris. Tout va être décuplé. Il va adorer ».

Avant d'évoquer le parcours du néo-Niçois, Sébastien Roudet ne peut s'empêcher de glisser un petit mot pour son Gym : « Voir l'équipe jouer dans ce magnifique stade, et obtenir de tels résultats sur la durée, ça nous rend fiers, nous les anciens. Je suis content pour le club, la ville et les supporters ». 

« Une rampe de lancement »

Positionné au coeur du jeu par Faruk Hadzibegić (« en numéro 10, un peu comme Benjamin Nivet à Troyes »), l'ex-Niçois s'éclate au stade du Hainault : « J'essaie de faire durer le plaisir le plus longtemps possible. Tant que mon corps tient la route, pourquoi arrêter ? » Sur le terrain, il a longtemps profité de l'abattage de Tameze, placé en soutien. « Il jouait 6 ou 8. Il me donnait des bons ballons, c’était notre rampe de lancement ». 

L'ancien détaille : « Adrien a une grosse percussion. Il enchaîne très vite vers l'avant. Il a une bonne vision du jeu. Et surtout, il est très propre techniquement ». Des qualités qui ont tapé dans l'oeil de la cellule de recrutement niçoise : « C'est un joueur prometteur, poursuit Roudet. Si le Gym l'a recruté, ce n'est pas pour rien ! Il devra s'adapter au rythme plus soutenu de la L1. En revanche, dans l'engagement, avec ce qu'il a connu en L2, il est déjà prêt ».

« avec favre, ça peut coller »

Formé à Nancy, Tameze est arrivé sur la pointe des pieds à Valenciennes, après avoir connu une période de chômage (« J'ai peut-être manqué de maturité » a-t-il déclaré lors de sa présentation). « Même si leurs profils sont différents, il remplaçait numériquement Lucas Tousart (transféré à Lyon, ndlr), se souvient Roudet. Il s'est rapidement imposé comme un joueur clé de l'équipe (35 matchs, 31 titularisations en 2016-17) ».

Celui qui peine à quitter son sourire depuis son arrivée à Nice est décrit par son ancien coéquipier comme un joueur « discret et sans souci. Chez nous, il restait surtout avec les jeunes ». Au Gym, il devrait se fondre progressivement dans l'un des groupes le plus jeune du championnat : « L'environnement est propice pour eux, observe Roudet. Avec Lucien Favre, ça peut coller. Il devra se battre pour gagner sa place. Je lui souhaite de s'imposer sur la durée. Ce qu'a fait Cyprien la saison passée, c'était fort ».

Premier match, premier but

Entré en jeu pour la seconde période face à Nyon (match amical), Adrien Tameze n'a pas tardé à s'illustrer sous ses nouvelles couleurs. Très actif dans l'entrejeu, l'ex-Valenciennois a ponctué sa prestation d'un premier but, du pied droit​.

F.H. (Crédit photo : VAFC / OGC Nice Médias)