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Le carnet de voyage de Serge Gloumeaud
Les Niçois l'attendait depuis longtemps : ils ont diablement répondu présent ! Deux décennies après la dernière campagne européenne et 3 ans après avoir humé l'atmosphère continentale contre Limassol, les fans du Gym ont pu enjamber les frontières pour laisser parler leur passion. Une aventure racontée de l'intérieur par Serge Gloumeaud, dans un ouvrage opportunément baptisé : « Le monde entier nous allons traverser » (format livre de poche, 165 pages, 10 euros). Plongée dans les coulisses de voyages inoubliables.
« Au départ, je ne comptais pas écrire, mais c'était tellement beau que je me suis dit qu'il fallait garder un souvenir, donc j'ai fait ce livre pour marquer le coup. Ceux qui l'ont acheté et ont participé à ces voyages m'ont dit qu'ils se retrouvaient dedans, et ceux qui n'ont pas pu prendre la route m'ont confié que ça leur permettait de garder une trace... » Synthèse et sincérité entourent le carnet de voyage de l'auteur-supporter. Un carnet truffé d'anecdotes, de petites histoires et de kilomètres. Russie, Autriche, Allemagne : voilà les 3 contrées revisitées a posteriori, pour la posterité. « C'était un bon coup d'essai, on s'est chauffés pour la saison qui vient, prévient Serge Gloumeaud, la voix pleine d'espoir. Je suis prêt pour le 2e volume. Le sortir serait un bon signe... » En attendant de nouvelles aventures, retour sur 6 mois loin d'un Comté tant aimé.
Krasnodar - Nice (5-2) : « Voyage dans le temps »
La premier voyage européen 2016/2017 porta le Gym au bord de la Mer Noire, en Russie, à Krasnodar. Un lointain rivage rejoint, en pleine semaine, par 17 fans. Lesquels traversèrent mille épreuves (visas difficiles à obtenir, itinéraires impossibles, conditions climatiques compliquées...) pour pousser les leurs.

Ce qu'ils firent avec une énorme ferveur, contrastant avec l'ambiance feutrée et humide du Kuban Stadium. « Personnellement, je n'ai pas été à Krasnodar, fixe l'auteur. Je me suis rapproché des 17 qui ont fait le voyage, j'ai échangé avec eux, notamment avec Marco. Il m'a raconté que c'était un déplacement dans l'espace et dans le temps, Krasnodar ayant conservé un côté soviétique. Un voyage difficile à organiser, avec une multitude de choses à gérer, dans un autre monde... » Ce qui donne encore plus de relief à l'envers du décor.
Salzbourg - Nice (0-1) : « Irréel »
La 2e étape continentale restera dans toutes les mémoires. Dans une charmante bourgade autrichienne, plus de 1200 Niçois prirent position avec abnégation. En avion, en bus, en voiture, la ville de Mozart s'offrit un bain de soleil. Celui-ci joua un grand rôle dans la victoire des Aiglons et demeure savoureusement retracé par la plume voyageuse.


« Je faisais partie des 10 bus qui ont pris le départ de l'Allianz Riviera. Le voyage fut épique. Nous sommes partis le mercredi à 20h, avec 12h de trajet devant nous et une super ambiance : c'était la colonie de vacances, tout le monde était heureux. Salzbourg est une ville super sympa, on se baladait tranquillement. Même les Autrichiens étaient pour Nice, car depuis le rachat du club par une célèbre marque de boisson (Red Bull), ils ne le soutiennent plus. Croiser autant de Niçois là-bas, à 800 km de Nice, pour un match de Coupe d'Europe, ça semblait irréel. Et dans le stade, on a mis une ambiance phénoménale. La Populaire, le CDS, l'ARN, les particuliers, les enfants, tout le monde était mélangé. Il y a eu la victoire au bout, ce qui est magnifique, avant un retour 12h. Dans la bonne humeur... »
Schalke - Nice (2-0) : « le niveau LDC »
La dernière étape européenne des Niçois s'écrivit à Gelsenkirchen. « Là, on a vu ce qu'était le niveau Ligue des Champions. » Dans une magnifique Veltins-Arena, copieusement garnie, le Gym ne put se défaire de Schalke 04 (0-2), malgré l'indéfectible poussée de ses fans.

Il garde néanmoins le souvenir d'un vaisseau lumineux, d'une intensité folle, et de l'envie que le cadre a engendrée : retrouver l'Europe ! « Même s'il n'y avait pas trop d'enjeu sportif, il y avait quand même du monde là-haut, rembobine Gloumeaud. J'y suis allé en avion et, quand on est arrivés, la police nous a pris directement en charge et nous a conduits dans un quartier de Gelsenkirchen. Ce n'était pas un endroit terrible, contrairement à Salzbourg, mais on était en pub et on s'est bien amusés. Quant au stade, il était magnifique... Et même si les Allemands étaient nombreux, on a quand même réussi à se faire entendre. »
C.D.
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