Compte Rendu

Troyes 1-0 Nice

Grosse déception pour les aiglons dans l'Aube. Bénéficiant d'un penalty dès la deuxième minute, les rouge et noir n'ont pas réussi à ouvrir la marque, mais surtout ils se retrouvèrent menés au score trente secondes plus tard. Un handicap qu'ils ne parviendront pas à combler, au cours d'une partie décevante.A Troyes, stade de l'Aube, ESTAC bat OGC Nice 1 à 0 (1-0)

10.078 spectateurs

Arbitre : M. Khendek

But : Saifi (3è) pour Troyes

Avertissements : Saifi à Troyes ; Varrault, Pamarot à Nice

Troyes : Heurtebis - Danjou, Bradja, Hamed, Régis - Linarès, Ziani, Benachour (Sanz, 73è), Saifi (Amzine, 70è) - Leroy (Baticle, 88è), goussé

Nice : Grégorini - Cobos, Abardonado, Pamarot, Varrault (Scotto, 85è) - Roy, Bigné, Pitau, Everson (Ayeli, 70è) - Cherrad (Mionnet, 70è), DiawaraTout avait pourtant si bien commencé. A peine 120 secondes de jeu que Cherrad mystifie le long de la ligne de but deux défenseurs troyens. Bousculé à l'entrée de la surface l'attaquant algérien du Gym obtient un penalty. Diawara, buteur dans ce même exercice il y a trois semaines face à Lille le frappe. Trop mollement. Tony Heurtebis part sur sa droite et repousse la balle dans les pieds d'Everson qui, surpris par le rebond capricieux, ne parvient pas à reprendre.

Comme au match aller

L'entame aurait alors pu être décevante. Mais elle sera carrément catastrophique. Car sur la contre-attaque, les troyens bénéficient d'un manque de concentration des aiglons qui se sont certainement déjà vus avec l'avantage du score. Benachour côté gauche centre pour Saifi qui prend Grégorini à contre-pied. Les dix mille spectateurs du Stade de l'Aube exultent, l'ESTAC trouve le chemin des filets pour la première fois depuis longtemps.

Les rouge et noir ont pris un coup sur la tête, c'est indéniable. Diawara sur corner de Pitau tente de se remettre les idées en place mais son coup de boule manque de puissance, de conviction (7è). Au contraire, bien que dominés territorialement les hommes de Faruk Hadzibegic, mordent plus dans le ballon. Laurent Leroy place une volée que Grégorini boxe, même si M. Khendek avait préalablement signalé une faute de l'attaquant aubois (12è). La partie s'équilibre, les deux équipes peuvent marquer tant les défenses semblent approximatives. Diawara pour l'OGCN (23è) et Goussé pour l'ESTAC (31è) auront l'occasion de faire trembler les filets mais sans succès. Nice ne parvient pas à se créer d'occasions, il manque l'avant-dernier geste pour se mettre en bonne position.

Manque de lucidité

Au retour des vestiaires le scénario n'évolue guère, à la différence près que les aiglons ne parviennent plus à trouver de positions de tir. Cherrad et Diawara auront bien la possibilité sur un contre d'inquiéter le portier de l'ESTAC mais Malek repris in extremis par Danjou ne peut trouver le cadre (54è).

Emoussés physiquement ? Sonnés par le scénario de la troisième minute (qui ressemble fortement à celui du match aller d'ailleurs) ? Toujours est-il que l'on ne reconnait pas le Gym durant ces 45 dernières minutes. Manque de lucidité, précipitation, le Gym ne parvient pas à inquiéter la lanterne rouge du Championnat. Les troyens qui n'avaient pas été à pareille fête depuis de long mois en profitent pour essayer de doubler la mise. Linarès en pivot (63è, magnifique détente de Grégorini) ou Hamed à ras de terre (75è, encore Grégorini) sont les plus dangereux. On peut tout juste noter une reprise de Roy au-dessus (73è) côté azuréen.

En fin de partie le jeu circule rapidement d'un camp à l'autre mais sans aucune construction. Les uns tentent de profiter d'un contre pour se mettre à l'abri tandis que les autres poussent pour égaliser, mais sans conviction. Après cinq minutes d'arrêts de jeu qui ne donneront rien les aiglons repartent bredouilles du Stade de l'Aube, sans que l'on puisse dire que ce ne soit pas mérité. Des troyens aux possibilités limitées mais qui auront mordu dans tous les ballons et qui auront su saisir leur chance au moment opportun. Il semble probable - et rageant - que la lanterne rouge, qui reste sur six défaites de rang, menée sur son terrain après cent cinquante secondes de jeu n'aurait pas eu les ressources mentales pour relever la tête. Mais l'histoire de ce match en a décidé autrement...