Bastia - Nice

Alors, derby ou pas derby ?

Nice – Bastia, Bastia – Nice. La rivalité puise sa source dans le poids des années et la proximité géographique des deux cités. Comme tout se qui se ressent et se niche au fond des coeurs, elle s'explique difficilement, les paroles brouillant parfois les sentiments quand le silence les stimule. Nice – Bastia, Bastia – Nice : pour la France du foot, ceci n'est pas un derby. Et pourtant...

… Et pourtant un simple petit tour sur nos chères collines suffit à renforcer le sentiment opposé. « Oui mais en réalité, on ne voit pas vraiment la Corse, juste le reflet de ses hauts sommets grâce à des masses d'air qui, en se réchauffant, dessinent cette fausse silhouette. » L'explication météo appartient au même cru qu'un duel entre Niçois et Corses vu de Paris : celui issu de la raison. Un cépage qui se raréfie quand le soleil se durcit. Une mise au ban de l'esprit faisant fi du terrain et du poids de la tradition.

Dans les faits bruts, si les régions diffèrent, une ligne droite virtuelle de 209 km sépare la préfecture des Alpes-Maritimes et celle de la Haute-Corse. Soit, pour la parenthèse, plus ou moins la même distance qu'entre Nice et Marseille en fonction des points de référence du calcul. Notons que la proximité régionale ne s'applique pas au théorème météo, puisque même par temps clair, le Niçois baladeur ne peut apercevoir la Bonne Mère s'il prend de la hauteur.

Dans une époque beaucoup de dualités s'improvisent au gré des printemps et des classements, croiser un rival sans âge garde une saveur particulière. Car un derby reste un derby.

Qu'il faille prendre un avion, un bateau, une voiture, un ciao ou un vélo.