Première Coupe d'Afrique des Nations dans la mire pour Mika Seri. Homme fort du début de saison niçois, le milieu de terrain s'est envolé pour la sélection ivoirienne, lancée à la conquête de sa propre succession. Entre l'envie d'écrire une nouvelle page de l'histoire de son pays et le regret de laisser « la famille » rouge et noire.

« En tant que professionnel et joueur de haut niveau, on se doit de remplir certaines obligations. La CAN en est une. C'est la première que je vais disputer, je ne peux pas dire non à ma sélection. » Avant la clôture de la phase aller, les mots du numéro 6 résumèrent poliment son actualité. Non sans une pointe de frustration à l'heure du départ. « Jusqu'à maintenant, je vis de super moments et je continuerai de les vivre. Je donne beaucoup de considération à mon club comme à ma sélection, mais le club passe avant tout, car ce n'est qu'en étant en club qu'on peut avoir un statut en équipe nationale. Donc laisser mes partenaires me fait vraiment beaucoup de peine... »

« Nice, c'est aussi une famille »

La trajectoire de l'ancien de Paços de Ferreira avec les Eléphants a embrassé sa progression en Rouge et Noir. Appelé mais resté sur le banc avant de s'engager au Gym, il s'est imposé en L1 aussi vite qu'au pays, où il exporte un peu de la philosophie azuréenne. De son audace, de son envie, de sa finesse. Titulaire en club et en sélection depuis la saison dernière et sa découverte de l'hexagone, l'actuel meilleur passeur de la L1 (8 assists et 2 buts cette saison) a donc posé ses souliers dans un collectif à forte concurrence. Et gagné la confiance du sélectionneur Michel Dussuyer, qui l'a installé naturellement dans la colonne vertébrale du champion d'Afrique en titre.

Une titre que les Eléphants s'appliqueront à défendre en premier lieu dans une poule composée du Maroc, du Togo et du Congo (Côte d'Ivoire – Togo, premier match du groupe C, est fixé au 16 janvier). Non sans une pensée de leur relayeur pour son club.

« Etant là-bas, je vais regarder les matchs auxquels je ne participerai pas car Nice, c'est aussi une famille pour moi. » 

Une famille qui, dans le sens inverse, gardera un oeil sur les performances d'un des siens...

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