Anciens

Que deviens-tu, Roland Linz ?

Son passage sur la Côte d'Azur restera l'une des énigmes de sa carrière. L'un des points d'interrogation d'un long parcours. Eté 2004, le Gym de Gernot Rohr voit débarquer un espoir du foot autrichien : Roland Linz. La greffe entre le jeune attaquant et l'institution rouge et noire ne prend pas et les chemins se séparent d'une manière cordiale au bout de 6 mois. 12 ans après, ceux-ci se sont retrouvés au détour d'un carrefour européen entre Nice et Salzbourg. L'occasion d'évoquer le passé avec le dernier Autrichien de la maison. Entre autres.

« On ne va pas se mentir, mon passage ne fut pas une grande réussite, mais j'en garde quand même des bons souvenirs. » La voix claire, l'ancienne pointe à la silhouette longiligne se livre d'une manière posée, décontractée. Le temps a fait son oeuvre et effacé les souvenirs compliqués. Seules restent dans son esprit « une ville que j'adore, où je reviens parfois en vacances » et une bonne relation nouée avec « Edgaras Jankauskas, avec qui je suis resté en contact ». 16 matchs de L1, 0 but : l'attaquant traversa sur la Côte sa période la plus creuse. « Mais une période m'ayant servi », nuance-t-il avec expérience. « Je ne sais pas pourquoi ça ne l'a pas fait ici, reprend-il. L'équipe était en difficulté. Sur le terrain, je me suis souvent retrouvé à jouer dans un couloir alors que j'étais avant-centre, ce qui ne m'a pas aidé. Et puis c'était mon premier club à l'étranger...  »


Loin d'être abattu par ce premier voyage délicat, l'ancien numéro 9 se mue progressivement en globe-trotter et fait trembler les filets quasiment partout où il passe.

 

Voyages et immobilier

 

L'Autriche en fil rouge (Sturm Graz et l'Austria de Vienne), la sélection comme point d'ancrage (39 capes, 8 buts), la Coupe d'Europe en toile de fond (18 matchs, 5 réalisations), Linz se taille une belle réputation au Portugal (Boa Vista, Braga) de 2006 à 2009. Goûte brièvement à la Suisse (au Grasshopper Zurich), à la Turquie (seul pays, hormis la France, où il demeurera muet, à Gaziantepspor), se régale pendant 3 ans au pays (Austria de Vienne, 2010-2013), s'offre un périple en Thaïlande (Muangthong United) et termine son parcours à Belenenses, au Portugal, « il y a déjà deux ans ».


Depuis, le natif de Leoben a pris de la distance avec le terrain mais reste attentif à tout ce qui s'y passe. « Je travaille dans l'immobilier et partage mon temps entre Dubaï et Vienne », lance le trentenaire, avant de se projeter sur la suite. « Le milieu du foot est exigeant. Après ma carrière de joueur, j'avais besoin de faire un break. Je reste attentif aux performances des mes anciennes équipes et au foot en général. J'ai changé de secteur pour prendre un peu d'air et mieux revenir dans ce milieu que je connais bien dans le futur... »

Histoire de mettre une vie de ballon et de voyages à profit. « Et pourquoi pas de recroiser Nice un jour », conclut-il malicieusement...

C.D.