Interview
Eysseric collectif
Dans une course de fond, chaque trêve correspond à un arrêt aux stands. Celle de novembre ne déroge pas à la règle. Recharger les batteries pour redémarrer avec de l'impact : le break officiel demeure précieux. L'objectif clair. A fortiori lorsqu'un enchaînement de rencontres rapprochées se profile à l'horizon. Cette pause officielle permet également de jeter un oeil dans le rétro pour mieux repartir de l'avant. L'occasion parfaite pour se replonger dans un entretien réalisé avec Valentin Eysseric et paru dans le programme de match de Nice - Salzbourg.
Valentin, en quoi l’équipe actuelle diffère de celle que tu avais connue lors de ta première saison ici (2012/2013) ?
Quand on finit 4èmes la première fois, notre jeu était plus basé sur la grinta, la hargne, à l’image de Renato (Civelli) et Dario (Cvitanich). Cette année, il y a énormément de talent. L’équipe est plus jeune, il y a eu un très bon recrutement, avec l'arrivée de joueurs de qualité à chaque ligne. On sent que le groupe est dans la continuité de la belle saison réalisée l’an dernier. C’est cette continuité dans les performances qui est pour moi la plus grande différence entre les deux époques. On sent aujourd’hui que le club progresse.
Être moins dépendant de performances individuelles, est-ce aussi l'une des forces du groupe ?
C’est vrai qu’on parvient à faire des résultats même quand il y a des absents. Alassane Plea a été très performant quand on a fait appel à lui, par exemple. Tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice. Par le passé, on dépendait peut-être plus de certains joueurs, comme lors de ma première année au club où Dario (Cvitanich) avait réalisé quelque chose d'énorme. Certes, si on veut réussir cette saison, il nous faudra un grand Mario (Balotelli). Mais le bon départ que nous effectuons est vraiment le fait de tout un groupe.

A titre personnel, comment juges-tu ton début d'exercice ?
Je prends énormément de plaisir, même si j’aimerais bien être plus décisif. Je parle beaucoup avec le coach, qui m'explique à chaque fois ses décisions. J’essaie de lui rendre sa confiance sur le terrain. On a des profils différents et il fait ses choix en fonction de la manière dont il veut que l'on joue, selon les adversaires aussi. On ne peut pas disputer tous les matchs, mais on essaie d’apporter le maximum quand on fait appel à nous. Avec les résultats que l’on a pour le moment, que demander de plus ?
Peut-être un petit but...
Ah oui, ça, ça me manque vraiment. Surtout à l’Allianz. Après, si un autre joueur comme Alassane (Plea) ou Younes (Belhanda) se retrouve en meilleure position que moi, je préfèrerai toujours lui faire la passe. Je sais que quand ce sera son tour, il en fera de même.
"Je souhaite que le Gym soit reconnu comme une belle écurie de L1"
Tu viens d'évoquer Younes Belhanda. On a le sentiment que vous vous entendez bien sur le terrain. Partages-tu ce ressenti ?
C’est vrai, on en parle souvent entre nous. On en rigole même parfois, car sur le terrain, on se comprend en un regard. On se cherche même. C’est automatique, c'est du football ! La concurrence est saine entre nous comme dans toute équipe. Voilà pourquoi nous prenons autant de plaisir.

Ton prêt à St-Etienne la saison dernière t’a-t-il permis d’évoluer ?
J’ai fait ce choix de carrière pour privilégier mon temps de jeu. Je savais qu’en restant à Nice la saison dernière, cela aurait été compliqué pour moi. Mais ce prêt m’a fait grandir : j’ai découvert la coupe d’Europe et ça me sert aujourd’hui avec le Gym.
Etait-ce important, pour toi, de reprendre le fil de ton histoire avec l’OGC Nice ?
Oui. Si je n’étais pas revenu cet été, j’aurais eu beaucoup de regrets de partir comme ça. Là, j’ai la possibilité de prendre du plaisir et d’en offrir aux supporters en faisant une grosse saison. Ce que je souhaite, c’est que le Gym soit reconnu comme une belle écurie de Ligue 1, qui finit sur le podium ou pas loin dans les années à venir. Si je pouvais y contribuer, j’en serais très fier.
F.H.
