Nice - Schalke

Le coach Favre lance le match

Nice – Schalke, J-1. A quelques heures du premier grand frisson continental, Lucien Favre s'est présenté face à la presse pour lancer la rencontre. En Français et en Allemand, le coach du Gym est apparu déterminé. Prêt à attaquer.

Coach, 19 ans après sa dernière campagne, le Gym s'apprête à retrouver la Coupe d'Europe...
C'est forcément spécial, surtout quand ça fait si longtemps. Jouer au niveau international, c'est quelque chose de différent, ça change du championnat. On va se donner à fond !

Comment résumeriez-vous l'état d'esprit de vos joueurs ?
Il y en a quelques-uns qui ont l'expérience de la Coupe d'Europe, pas beaucoup. C'est là justement qu'on peut se montrer, progresser, surtout quand on affronte des équipes de ce calibre. L'Europa League est d'un redoutable niveau, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. Il n'y a pas d'équipe faible, ce qui est très intéressant.

L'Europe permet-elle de grandir plus vite ?
Toute expérience est bonne à prendre. Ça va être un plus pour tous les joueurs, quoi qu'il arrive, parce que c'est différent du championnat, qui reste la priorité car il fait vivre le club. L'Europe, c'est une magnifique expérience.

Que portrait dressez-vous de cette équipe de Schalke ?
Elle a joué vendredi contre le Bayern et effectué un excellent match. C'est 310 millions d'euros (de budget), ce qui en dit long sur les possibilités de ce club. Il est très connue en Allemagne mais aussi en Europe, ce n'est pas pour rien. Schalke dispute très souvent l'Europa League mais aussi la Ligue des Champions : ça reste une équipe phare en Allemagne. Cette saison, ils ont changé beaucoup de choses. Le nouveau directeur sportif a fait du très bon travail à Mayence, le nouveau coach aussi à Augsbourg. Ils ont fait 6 ou 7 très bons transferts, en perdant aussi quelques joueurs, et on voit que l'équipe est déjà bien rodée. Je pense que Schalke va réussir cette saison. Leurs ambitions sont toujours très hautes dans, je leur souhaite beaucoup de succès.

 

"C'est clair que Schalke est le favori"

 

Le fait d'avoir connu l'Allemagne est-il un avantage pour préparer ce match ?
Non. Si on jouait contre des Espagnols, ce serait égal. Il faudrait quand même étudier l'adversaire, car il y a eu beaucoup de changements de partout d'une saison à l'autre. C'est une équipe vraiment très athlétique. Ils ont beaucoup de puissance, sont très dangereux sur balles arrêtées, possèdent des joueurs qui font la différence. Contre le Bayern (0-2), leur jeu était très compact, il leur a manqué très peu de choses pour ouvrir le score et gagner le match.

Est-ce positif d'attaquer par le favori de la poule ?
On saura à la fin, quand on aura jouer les 6 matchs. On parle de Schalke, c'est clair que c'est le favori, mais les autres équipes sont également très bonnes. Krasnodar a de gros moyens et construit un super stade. Salzbourg a aussi des moyens énormes, joue le haut du tableau en Autriche et l'Europe depuis des années...

Est-ce possible de conserver la même équipe avec un enchaînement important de matchs ?
C'est pratiquement impossible. A Gladbach, on changeait 4 - 5 joueurs du jeudi au dimanche, sinon ce n'est pas jouable. La récupération de dimanche à jeudi, ça va encore. Ce sera plus problématique après, quand il y aura un jour de moins, car ce jour est déterminant. Les équipes qui jouent l'Europa League souffrent énormément, en France et ailleurs, à cause de cette récupération. Mais nous sommes des professionnels, on ne va pas se plaindre de jouer la Coupe d'Europe. Il faut prévoir, anticiper. Le timing est très serré, il faudra bien réfléchir au dosage des entraînements.

Après 90 minutes face à Marseille, comment se sent Mario Balotelli ?
Son dernier bout de match était il y a 4 mois. Là, il a géré, on l'a bien vu. En 2e mi-temps, c'était difficile, mais l'essentiel, c'est qu'il a mis le 2-2 très important pour l'équipe. Ça va être inévitable de le faire jouer d'entrer et de le sortir, ou bien de lui donner des pauses. Au même titre que Belhanda qui n'est pas encore prêt. Ce sont des trucs qu'il faudra gérer, mais ça fait partie du job.

Procéderez-vous à un turn-over dans les buts ?