Joueur étranger fraîchement arrivé. Valeur montante du foot français. Glorieux ancien ayant porté les deux tuniques. Peu importe les profils, un Nice – Marseille ne s'aborde jamais comme une rencontre classique.

Dalbert : « Les supporters m'en parlent beaucoup »

« La rivalité, je l’ai découverte depuis mon arrivée. Les supporters, notamment, m’en parlent beaucoup. Je sais que ce match est à part. » La paternité de la formule revient au puissant Dalbert Henrique. A tout juste 23 ans, le latéral auriverde s'apprête à découvrir son premier duel niço-marseillais. Sa première opposition 100 % locale.

Pour autant, l'ancien de Guimaraes, qui s'est confié à OGCNICE.mag avant le derby au cours d'une interview que vous pourrez découvrir le soir du match, n'a pas spécialement souhaité disserter sur le prochain visiteur. « C’est une bonne formation et l’on peut s’attendre à une rencontre très disputée. Mais je dois être honnête, je ne m’intéresse pas beaucoup aux adversaires. Je ne connais pas de joueur en particulier dans cette équipe. Ce n’est pas un manque de respect, simplement je ne suis focalisé que sur ma propre équipe et sur notre jeu. » Une manière de regarder devant sa porte plutôt que de toiser celle du voisin...

Cyprien : « Beaucoup d'excitation »

« Depuis petit, je regarde tous les derbies avec beaucoup d'excitation. Nice – Marseille, Lyon – St-Etienne, Paris – Marseille (même si ce n'est pas vraiment un derby)... Quand tu aimes le foot, tu observes avec des yeux de gamins et beaucoup d'excitation. » A 21 ans et avec une solide expérience du monde pro, Wylan Cyprien possède forcément un regard différent de celui qu'il portait enfant. Ce qui ne signifie pas que le joueur formé à Lens attend la rencontre de dimanche avec placidité.

Loin de là. Habitué aux derbies du nord, le milieu de terrain trépigne d'impatience avant de se plonger dans la ferveur du sud. « C'est un match à gagner à tout prix, glisse-t-il sans sourciller. Dans l'esprit, le Nice – Marseille me fait un peu penser au Lens – Lille, quand un club populaire et familial rencontre un club business. On sait ce que ce match représente pour nos supporters, ils l'attendent depuis que le dernier s'est tenu. Chez nous, il y aura de la ferveur, une grosse ambiance. Ce sera magnifique à vivre. Maintenant, à nous de faire le job pour rendre les gens encore plus fiers... »

Abardonado : « Sur le terrain, plus de sentiments »

S'il y en a un pour qui le derby possède une symbolique forte, c'est bien lui. Grand guerrier du Gym des années 2000, Pancho Abardonado a évolué des deux côtés, et sera mis à l'honneur dimanche soir à l'Allianz Riviera. Actuel coach des U17 de l'OM, Jacques résume simplement l'esprit d'un derby quand on le dispute dans sa région d'origine. « Le parfum est forcément différent, surtout à l'échauffement, car ta famille et tes proches sont là, quel que soit le stade. Après, quand le coup d'envoi retentit, il n'y a plus de sentiments. Tu te bats de tout ton coeur pour le maillot que tu portes. »

Avec, une fois les crampons raccrochés, de bons souvenirs et beaucoup de fierté. « Pour moi, Nice – Marseille reste à part. L'OM est le club avec lequel j'ai connu le haut niveau en tant que joueur et où je travaille encore, le Gym celui qui m'a fait confiance. J'aime et respecte énormément les deux institutions. »