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Seri : le colonel en ordre de marche
Sur la pelouse du stade Jean-Bouin, il a souvent créé des décalages et apporté des solutions. Auteur d'une passe décisive splendide – sa 2e en 2 rencontres officielles – Mika Seri a rayonné au coeur du jeu. Après un premier exercice de qualité, l'international ivoirien est reparti pied au plancher, entraînant derrière lui tout le collectif.
« Contrairement au premier match, nous nous sommes trouvés à Angers. On a senti que la mayonnaise était en train de prendre, notamment sur certains automatismes travaillés durant la semaine. C'était plus fluide. Physiquement, on était bien. Mais dans l'aspect tactique, il y a encore beaucoup de choses à rectifier. On va continuer à travailler. » Le relayeur de 25 ans a résumé précisément l'état d'esprit prévalant dans le groupe après deux journées.

Certes, les 2 succès inauguraux « font du bien à la confiance », comme il se plaît à le décrire. Cependant, les idées ne s'éparpillent pas au moment d'envisager la suite, car « c'est important de bien commencer, mais ça l'est encore plus de bien finir », annonce-t-il simplement. Ces paroles mesurées hors-terrain entourent une grande influence technique sur le pré. Celle-ci plane au-dessus du collectif rouge et noir. Au coeur des débats, Seri a souvent trouvé les décalages dans l'Ouest, dictant le rythme avec l'infatigable Vincent Koziello et le très précieux Mathieu Bodmer. Le trio confirmant d'ailleurs l'un des grands enseignements de la saison passée, à savoir que le milieu niçois détenait la clef permettant d'ouvrir une grande partie de ses adversaires.
« Mon objectif ? Répondre présent quand on aura besoin de moi »
Pour autant, aucun emballement ne transpire des paroles du joueur formé à l'académie Cyrille Domoraud. Tout juste la satisfaction d'un début bien négocié, l'excitation devant de belles perspectives et une bonne dose de sérénité. Sa vision du collectif ? « J'ai toujours dit que je n'étais pas inquiet. L'équipe est jeune mais possède beaucoup de qualité. Avec l'entraîneur qu'on a, on va réussir à faire de bonnes choses. » La marche à suivre ? « Faire courir l'adversaire. On a prouvé qu'on savait le faire. »

Son rôle au sein du groupe ? « Que ce soit la 1ère ou la 2è saison, les dirigeants et les supporters attendent toujours le maximum de nous. Personnellement, je veux corriger et rectifier ce qui n'a pas été l'an dernier, rester moi-même et ne rien changer. » Le costume de cadre ? « Ce n'est pas à moi de le dire, ça passe par ce que tu montres sur le terrain. Mon seul objectif, c'est de toujours apporter un plus à l'équipe en étant présent quand mes coéquipiers ou les dirigeants auront besoin de moi. »
Avant une longue saison qui verra le Gym participer à l'Europa League (que Seri a déjà disputée avec Paços de Ferreira), nul ne doute que le collectif attendra beaucoup de son numéro 6.
C.D.
