Interview
« Gagner dans la souffrance, c'est bien »
En conférence de presse, l'entraîneur des Aiglons Lucien Favre s'est montré satisfait du résultat et de la solidarité affichée par son équipe, tout en reconnaissant avoir beaucoup souffert dans le jeu.
Lucien, c’est toujours important de débuter par une victoire !
Exactement. On est même content de la manière. C’était très dur, on a joué contre une bonne équipe, bien organisée en 4-4-2, avec des joueurs capables de percuter et d’aller vite dans les espaces.
C’était très dur pour nous, on a perdu des ballons dangereux car on a essayé de jouer et on s’est parfois fait contrer. En cas de perte de balle c’était limite limite. Mais on devait essayer de continuer a jouer. On n’a pas eu beaucoup d’occasion. On met un beau but sur coup franc, et ensuite on a tenu. Rennes a tout tenté, avec de longs ballons, des deuxièmes ballons.
On sait très bien que l’on aurait pu faire 0-0 compte tenu du match, on a 3 points, c’est déjà ca de pris.
Votre avis sur Malang Sarr qui jouait son premier match en professionnel ?
Son but c’est la cerise sur le gateau. Il a bien joué. Il a un potentiel de progression important. Ca dépend des entraîneurs mais surtout des joueurs. Ils ont du boulot tactique, technique, du travail physique et mental à faire. Mais c’est normal. Ils ont très bien travaillé depuis la reprise. Malang est très réceptif. Aux corrections, à la vidéo. Il sait qu’il a encore beaucoup de travail. Marquer pour son premier match à 17 ans, c’est quand même pas mal. Mais je vous en prie, ne parlez pas trop de lui (rires).
Qu’est-ce qui vous a convaincu de le lancer ?
J’avais vu des images de lui en U19. Il y avait Sarr et Marcel qui m’avaient tapé dans l’oeil. Ils avaient une « allure ». Je voulais voir à l’entrainement de quoi ils étaient capables et ça s’est bien passé.

C’était un jour et une ambiance particulière…
C’était très special, un mois après. C’est dur de s’étendre là dessus. C’est quelque chose d’impossible à digérer. Chacun le gère différemment. C’est bien d'avoir gagné pour tout le monde, mais ce n’est que du foot.
Vous attendiez vous à souffrir autant dans le jeu ?
Oui. On le savait et ça va continuer. Mais une victoire dans la souffrance c’est bien.
Plea a du sortir…
C’est juste un coup, une tomate… on ne dit pas comme ça ici ?! (rires) Ah une béquille, voilà !
On vous a vu très actif sur le bord de la touche en fin de match !
Il fallait les aider dans leur placement. Je ne sais pas si c’est très utile, mais c’est un besoin. Pas sûr que l’ailier droit m’entende, mais ceux du côté gauche oui.
Pouvez-vous vous projeter sur la suite ?
La victoire amène de la confiance. Les joueurs sont lucides, ils savent que cette victoire est à l’arrachée. On joue à Angers dans six jours, il faut déjà se projeter sur ce match et ne pas voir plus loin.
