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Souquet, droit dans ses bottes

Les jours s'enchaînent et les recrues font tour à tour connaissance avec leur nouvel environnement. Après l'entraînement de jeudi, Arnaud Souquet a pris la parole devant les médias. Le défenseur latéral de 24 ans est revenu sur son parcours en traçant ses perspectives. Bien dans sa tête et droit dans ses bottes.

Au mental

« Même si ça a un peu trainé, je remercie le président de Dijon de m'avoir permis de venir ici. J'en avais émis le souhait, mais je ne serais pas allé au clash : Dijon m'a aidé à revenir dans la lumière, et si j'ai fait une bonne (dernière) saison, c'est grâce au coach, au staff et au groupe, qui m'ont beaucoup appris. » Dès sa prise de parole, le latéral droit donne le ton et affiche son état d'esprit. Entre ambition et reconnaissance, Souquet se sert d'un parcours "accidenté" pour regarder devant. Fort d'une expérience alternant les hauts et les bas mais ayant façonné sa vision du foot.


Lancé à Lille à 17 ans (L1 et Europa League), le Parisien de naissance a dû redescendre de plusieurs crans pour pouvoir rebondir dans l'élite. A connu le chômage, la CFA (un court passage par Drancy), la Belgique (Mouscron), le National (le Poiré), puis Dijon et le Gym. Cette ascension "montagnes russes" a permis au jeune joueur d'emmagasiner du vécu pour trouver de la stabilité. « J'ai eu une période laborieuse, avoue-t-il. Ça m'a permis de grandir et de découvrir autre chose. On se dit qu'au final, tout ça peut s'arrêter à n'importe quel moment. Heureusement qu'on a un syndicat très important (l'UNFP) qui nous aide. Dans ma tête, ça m'a forgé. J'ai plus confiance en moi et je sais ce que je suis capable de faire. »

Première « dans un contexte particulier »

Au mental et sur le pré, Souquet a gagné le droit de retrouver la L1 sous la tunique du Gym, au terme d'une saison complète. Ancien milieu reconverti latéral lors de son prêt en Belgique, il n'a pas tardé à être lancé par Lucien Favre, face à Toulouse, lors du 3e match amical de l'été. Après deux nouvelles sorties à Naples et contre le Sporting Portugal et un gros travail collectif - « surtout d'un point de vue tactique » -, le voilà prêt à replonger dans le grand bain, contre Rennes, lors de la première rencontre officielle de la saison.


Une première pas comme les autres pour le nouvel Aiglon, à la fois affûté sur physiquement et respectueux dans son discours. « L'attentat survenu le 14 juillet m'a touché, comme n'importe quel français. L'hommage sera propre à la ville, on partage cette cause. Nous savons qu'il va y avoir quelque chose de différent, une ambiance particulière, ce qui est logique. Ce sera un moment de recueillement. Nous allons essayer d'apporter un peu de joie dans ce moment-là et de faire un bon match. On est là pour jouer au foot et donner du plaisir aux gens qui viennent aussi au stade pour ça. La plus belle des choses qu'on pourrait faire, ce serait de gagner le match.  »

Une ambition court-termiste rapidement couplée à une visée longue durée. « Franchir un cap et grandir » sous les couleurs du Gym.

C.D.