Focus
Dalbert à pleine vitesse
Trajectoire sinueuse, voyage à pleine vitesse et amour du combat. Après Walter Benitez et Arnaud Lusamba, Dalbert s'est présenté officiellement à la presse, en plein coeur de la semaine. Le latéral carioca a livré en toute simplicité les contours d'un parcours atypique. Entre rudesse, rêve et réalité.
Il garde le soleil du Brésil dans un coin du sourire et ses souffrances dans le coeur. Symbole d'un peuple amoureux du ballon et habitué à lutter, Dalbert joue au foot avec ses tripes. Celles qui lui ont permis de faire face aux difficultés et de tracer sa route. Face à la presse française, pour sa première conférence, le joueur de 22 ans n'a pas livré tout ce qu'il avait dans la tête, ouvrant seulement la porte à l'essentiel. A ce qui permet de cerner le personnage. Né à Bara Mansa, petite ville en dehors de Rio, élevé par sa grand-mère, issu d'une fratrie de 5 enfants, le gaucher grandit « à la dure ». « J'ai eu une enfance compliquée. Je me bagarrais tous les jours pour pouvoir aller à l'entraînement. »

Une lutte qui passe par le travail. Sur le terrain et en-dehors. Pour faire rentrer de l'argent, le jeune garçon enchaine les petits boulots (bâtiment, marché...) En parallèle, il entre sur le rectangle vert et se place dans le couloir gauche de la défense. « J'ai toujours joué à ce poste. Même si mes coachs m'ont déjà placé en 10 ou en pointe ». A 17 ans, il évolue au FC Bara Mansa, en 2e division. Se colle du bon côté de la ligne de touche et se plait à déborder comme une flèche. A l'époque, la Ligue 1 est loin. Le Gym et le vieux-Continent aussi. « Non, je ne pensais pas à l'Europe. Juste j'en rêvais. C'était très dur, et à un moment j'ai même pensé à arrêter. Mais non. Je me suis toujours accroché à ce rêve. » Un rêve rapidement devenu réalité...
« Dès que j'ai su que Nice s'intéressait à moi, je n'ai pas hésité »
Son caractère bien trempé et sa pointe de vitesse tapent dans l'oeil de Fluminense. Il s'engage pourtant avec le rival, Flamengo, rejoint Rio... et traverse bientôt l'Atlantique. Direction l'Academico Viseu, en 2e division portugaise. Une acclimatation compliquée l'attend. « Le froid, le synthétique, 4 matchs en 4 mois, le doute... » Et puis une pause salvatrice qu'il met à profit. « J'ai beaucoup travaillé durant l'été ayant suivi mon arrivée. Et après, ça s'est mieux passé ». Au point, encore une fois, de séduire un club de 1ère division.

Sans hésiter, il rejoint le Vitoria Guimaraes de Sergio Conceiçao, et la suite s'écrit comme le début : avec vélocité. « Ma venue au Gym ? Franchement, je pensais rester au Vitoria et tout est allé très vite. Dès que j'ai su que Nice s'intéressait à moi, je n'ai pas hésité. C'est une opportunité énorme. Maintenant, j'espère profiter de cette chance et représenter le club de la meilleure manière possible. »
Et poursuivre ainsi une trajectoire ascendante et lointaine. « Maintenant, je sais qu'il faut beaucoup travailler pour avancer. Notamment sur le plan défensif, où je dois encore progresser. Mais je parle beaucoup avec le coach pour m'améliorer. J'ai juste hâte de démarrer la saison. »
C.D.
