Focus
Benitez, déjà acclimaté
Il n'a pas encore pu boxer une frappe, recadrer sa défense ou détendre une carcasse impressionnante. Touché au tibia depuis plusieurs semaines, Walter Benitez construit patiemment son retour. Sainement. Accompagné de Lionel Letizi, l'ancien portier de Quilmes s'est présenté devant la presse mercredi. Avec une petite pointe de timidité dépassée par une belle dose d'ambition. Zoom sur le dernier Argentin de la maison.
Intégration
L'accent se fait encore chantant. Les paroles s'enchaînent dans un français prudent qui ne demande que quelques semaines pour s'arrondir. Pourtant le geste en dit long sur l'état d'esprit du garçon. Au Gym depuis un gros mois, Benitez peaufine son intégration avant de pouvoir retoucher au ballon. « Même s'il est blessé, c'est un avantage qu'il soit arrivé dès la reprise. Ça permet de prendre les habitudes et de connaître la vie du groupe », explique Lionel Letizi.

De fait, le jeune Argentin (23 ans) s'est déjà acclimaté aux vestiaires, aux habitudes locales... et à la langue de Molière qu'il a « étudiée en Argentine ». Dans son pays natal, où il s'est taillé une solide réputation à Quilmes, club de 1ère Division basé dans la banlieue de Buenos Aires.
Fidélité
Un club où le grand Benitez (1,91m, 91 kg) a effectué toute sa formation avec une fidélité exemplaire. « J'ai débuté le football dans le club de ma province, à Chaco. Avec ma famille, on a ensuite déménagé et j'ai intégré Quilmes de suite. Et puis ça s'est bien passé, j'y suis resté plus de 10 ans... » Le temps de la jeunesse, de la formation et, rapidement, du grand monde. Celui où les batailles se livrent au quotidien sous le feu des projecteurs. « A Quilmes, j'étais aussi en concurrence avec 3 autres gardiens. Ça ne me dérange pas car ça fait partie du jeu », avoue poliment mais fermement le joueur qui a disputé 27 matchs de championnat lors du dernier exercice.

En attendant de pouvoir retrouver le terrain pour tenter de faire son trou, lors d'une reprise prévue « au mois de septembre », le portier argentin – privé de Jeux Olympiques en raison de son tibia – prend son mal en patience. Bosse dur sans rechigner. Le tout pour pouvoir goûter, un jour, « au football européen, qui est tout simplement quelque chose de magnifique... »
