Focus
Ricardo « à 2000 »
Il a débarqué en L1 comme dans son couloir : à 2000 km/h. Mobylette débridée arrivée de Porto à la fin de l'été, Ricardo Pereira ne cesse d'impressionner sous le maillot du Gym. Joueur du présent à l'avenir radieux, l'international portugais entend boucler le travail à Guingamp pour envoyer le Gym en Europe dès son premier exercice au bord de la Méditerranée. Histoire de regoûter aux joutes continentales avec un peu plus de maturité...
« St-Etienne ? Je m'en rappellerai toute ma vie »
« Je pense que cette saison, on a fait un très bon travail. On a joué notre jeu, en faisant plaisir à nos supporters et en nous faisant plaisir. On est très contents mais ce n'est pas encore fini. Nous allons essayer de bien terminer avec la victoire et pourquoi pas d'accrocher la Ligue des Champions ? Ce serait plus que mérité pour le club, la ville et les supporters ».
En 9 mois sur la Côte, le numéro 23 a appris aussi vite le Français que l'art du « résumé parfait ». Il faut dire que dans le plus jeune collectif d'Europe, sa voix s'inscrit dans celle d'un groupe déterminé à avancer. Sans pression mais avec rapidité. A 22 ans, le joueur prêté par Porto fait en effet partie de la catégories des joueurs pressés. Changement de championnat, de pays, de football, de culture et de combat ? Il a tout assimilé dans la bonne humeur, bien aidé par un contexte propice à son éclosion et pas si éloigné de ce qu'il a connu par le passé.

« A Porto, les équipes qu'on affronte jouent derrière et attendent le contre, analyse-t-il. Ici, les adversaires jouent souvent comme ça, donc je n'étais pas trop perdu à mon arrivée, surtout au vu de la qualité affichée dans notre jeu. Le contexte familial du club nous aide à être sereins ». Une sérénité ayant transformé l'incroyable ferveur de la dernière rencontre à domicile en instant d'éternité. « Cette soirée contre St-Etienne était magnifique, sourit Ricardo. Il y avait du doute, mais on n'a pas commis les mêmes erreurs que par le passé. On n'a pas paniqué et on a continué à jouer notre jeu pour faire le décalage, c'était très important. Je me rappellerai toute ma vie de cette victoire ».
« Ici, je me sens chez moi »
Dans les chiffres, le joueur prêté 2 saisons a disputé 25 rencontres de L1, dans les deux couloirs de la défense (pour 2 passes décisives). Polyvalent et disponible, il n'a jamais semblé marquer le pas. Tout juste quelques petits pépins physiques sont venus ralentir un rythme soutenu, entre des prestations de haute facture en club et les voyages... en sélection.

En effet, dans son pays d'origine, les déboulés de l'ailier reconverti n'ont pas laissé insensible la Seleçao. Vice-champion d'Europe espoirs l'été dernier, celui qui a éclos à Guimaraes a effectué ses premiers matchs en A au coeur du présent exercice, et devrait disputer les Jeux Olympiques (avec les moins de 23 ans) ou l'Euro cet été, « même si j'ai plus de chances d'aller à Rio », souffle-t-il pudiquement. Le tout en pensant fort à retrouver, lors du prochain exercice, les compétitions européennes avec le Gym, lui qui a déjà disputé un quart de finale de Ligue des Champions avec Porto (contre le Bayern Munich). Histoire de faire rêver une ville dans laquelle il s'épanouit, et où il avoue lui-même « se sentir chez lui »...
C.D.
