C'est dit

« On ne va pas dire qu'on veut terminer 7e ou 8e... »

Le feuille de route apparaissait claire depuis quelques semaines : le Gym envisagerait les 10 dernières journées en deux parties, avec un point d'étape en plein milieu. Le coach, le staff et les joueurs devaient faire le point à 5 journées du terme de la saison pour définir d'une manière plus précise les objectifs. Le rendez-vous a donc été honoré ce mercredi par Claude Puel, en conférence de presse. Invité à commenter l'ultime ligne droite de l'exercice 2015 / 2016, l'entraîneur général ne s'est pas caché au moment de dévoiler les ambitions du club. Le tout avec beaucoup d'humilité.

« L'objectif, c'était de rester placé avant les 5 derniers matchs, ce qui est le cas. Maintenant, ce n'est que du plaisir, on va essayer de jouer avec sérieux et sans se prendre la tête », a attaqué en préambule le coach. Il est ensuite entré dans le vif du sujet avec conviction. « Sur ce dernier sprint, je considère qu'il y a 3 places européennes, la 2e, la 3e et la 4e. On est prétendants pour ces places-là, comme 5 autres équipes (Lyon, Monaco, Rennes, St-Etienne et Lille, ndlr). Il y a 6 équipes pour 3 places, donc on peut avoir 50 % des chances. Le président l'a également dit et je le répète : la saison est réussie sur beaucoup de plans. Ce qu'on joue maintenant, c'est du bonus, mais bien sûr qu'on a envie de faire des bonnes choses, de performer, d'augmenter notre niveau de jeu, d'être en capacité de rester lucides et de garder la tête froide ».

« Outsiders »

Le décor de la bataille finale est donc planté. Et malgré le pedigree de tous les concurrents, l'OGC Nice entend bien faire valoir ses valeurs et son identité partout où il se rendra. « Nos objectifs restent des objectifs de jeu, ça passe obligatoirement par là pour nous, termine Claude Puel. On est concernés, mais on sait que ce sera très difficile, avec des grosses équipes formatées pour être là à ce moment de la saison, des effectifs très conséquents à l'image de notre prochain adversaire (Lyon) qui a une pléiade d'internationaux sur le banc. On ne boxe pas du tout dans la même catégorie, mais on est dans les derniers matchs... Il n'y a pas de pression, simplement le plaisir d'essayer d'exister encore et de batailler jusqu'au bout. Il y a de l'ambition mais également de l'humilité. Un environnement de supporters croit en nous, c'est normal. L'important, c'est de rester terre à terre. On est les petits outsiders de cette course, on ne se prend pas pour d'autres, mais c'est sûr qu'on ne va pas dire qu'on veut terminer 7e ou 8e...»

C.D.