Paris SG - Nice
Ces victoires qu’on n’oublie pas…
Huit fois*, les Aiglons ont quitté le Parc des Princes en vainqueurs. La plus récente en 2009 (0-1). La plus large en 1988 (0-4). Retour sur le grand 8.
La + récente
2009 (0-1) /// Nous sommes en novembre, et le Paris de Kombouaré n’a pas encore connu la défaite sur son terrain. Pendant 89 minutes, les Aiglons profitent qu’Ospina a la baraka (3 montants) pour installer méthodiquement leur piège. Ils n’auront pas 100.000 occasions. Ils le savent. Attendent leur heure, en espérant qu’elle sonnera à temps. Le gong n’est pas bien loin quand Mounier s’échappe à gauche puis alerte Rémy au 2e poteau. Tête croisée. Coupet est scotché. Les Aiglons, eux, décollent. Un hold-up sans arme, ni haine, ni violence. Mais trois points qui font du bien aux Rouge et Noir, quinzièmes au coup d’envoi.

La + renversante
2008 (2-3) /// C’est le match d’une autre époque. Révolue pour ne pas écrire oubliée. Celle qui vit le PSG pré-Qatar se sauver à la dernière journée du championnat, à Sochaux. Bien malin qui pourrait dire ce qu’il serait advenu du club parisien sans ce doublé d’Amara Diané à Bonal.
Avant de se retrouver au bord du précipice, l’équipe de Paul Le Guen a été mise dos au mur par l’OGC Nice en avril. Une soirée renversante. Le Gym ouvre le score par Koné et tend le Parc comme un arc. Puis Luyindula (50e) et Pauleta (76e) font le métier. Les Parisiens vont pourtant se mettre en mauvaise posture en subissant la loi de Koné à nouveau (83e), puis d’Ederson (86e) en mode slalom (2-3). Renversant.
Trois ans plus tôt, dans la moiteur de l’été 2005, un autre succès fut presqu’aussi déroutant, mais sans la dramaturgie d’une fin de saison. Quand menée depuis la 2e minute, l’escouade d’Antonetti empila deux buts dans le dernier quart d’heure. A un csc de Rozehnal succéda une frappe victorieuse de Bagayoko devant… Letizi (88e). 1-2 pour Nice, qui poussera l’outrecuidance jusqu’à boucler l’exercice devant Paris (8e vs 9e).

La + imparable
1995 (2-3) /// C’est un PSG un peu démobilisé en championnat et focalisé sur sa demi-finale de Ligue des Champions que l’OGC Nice s’en va battre en avril 1995. Paris a le moral dans les chaussettes après sa première manche perdue contre Milan trois jours plus tôt (0-1), et Luis Fernandez a tâché d’y remédier en renouvelant à 90% son 11. Un Paris SG bis qui ne fait illusion qu’en première période. En seconde, le tandem Sandjak - Chaouch fête dignement le retour du Gym au Parc après 3 saisons de D2, en soufflant deux belles bougies sur le but de Borelli.
La + large
1988 (0-4) /// Un revers XXL qui illustre la saison à l’envers (15e) du PSG champion de France deux années plus tôt et à la lutte pour le titre dès la suivante. Ce 30 avril, l’OGC Nice (qui finira un petit cran derrière, à la 16e place) inflige à Paris la plus lourde défaite de son histoire à domicile en première division. 4-0. Rien que ça. René Marsiglia ouvre le bal. Vite rejoint dans la danse par Kurbos, Guérit et Elsner d’une reprise dont il avait le secret. Magistral. Comme un « revival » de la précédente visite des Aiglons dans la Capitale. Un 0-3 bien sec en 1987, grâce à Moralès, Rico et Pascal.
La + ancienne

1977 (0-3) /// Avant de s’asseoir sur le banc niçois le temps d’un sauvetage (et d’un barrage homérique contre Strasbourg) en 1989-90, Carlos Bianchi fut d’abord un attaquant racé qui fit le bonheur du PSG. En 1977, il croise la route de son futur club. Mais ne laissera qu’un penalty manqué en souvenir. Le glorieux Nice des 70s déroule. Emmené par un Jean-Marc Guillou insaisissable, les Aiglons punissent trois fois Paris. Jouve, Bjeko, Katalinski. La première victoire niçoise en terre PSG fut l'une des plus belles.
L.O.
* Les Aiglons se sont imposés 8 fois contre le Paris SG au Parc (2009, 2008, 2005, 1995, 1991, 1988, 1987, 1977) pour 9 nuls et 14 défaites.
Photo 1977 : archivesparisfootball.wordpress.com
