Entretien

Ricardo : l'interview Mounta Cala

Formé au poste d'ailier droit, Ricardo Pereira ne ménage jamais ses efforts sur le rectangle vert. Des jambes de feu, un dribble précis, l'international portugais enchaîne les allers-retours, tente d'apporter offensivement et s'applique à bien défendre. Monte et descend sans cesse. Le profil idéal pour un entretien « 100% mounta cala ».

 

 

« Mounta »

Ricardo, quelle est ta plus forte montée d’adrénaline sur un terrain ?

La finale de la Coupe du Portugal disputée avec le Vitoria Guimaraes (saison 2012/2013), sans hésitation. J'avais inscrit le but décisif ayant permis au club de remporter la première Coupe de son Histoire (vidéo ci-dessous à 0'36). J'avais 19 ans. Un vrai bon moment...

Ta plus grande montée de stress...

Avant chaque première. La première fois que j'ai joué en pro, à 18 ans contre Paços de Ferreira. Ma première en Ligue des Champions avec Porto, contre Lille, durant les barrages. Le premier match ici, contre Guingamp... Avant de rentrer sur le terrain, c'est toujours difficile. Une fois qu'on y est, ça va bien mieux.

Ta plus grande montée de sang...

Je suis assez calme, même si quelque fois, ça monte (sourires). Mais franchement, je ne vois pas un match en particulier.

Ta plus grande montée de fierté...

J'en vois trois que je pourrais dégager. La finale de Coupe dont j'ai déjà parlé, mais aussi la finale de l'Euro Espoirs, disputée l'été dernier, face à la Suède (0-0, défaite 4-3 aux tirs au but). Nous sommes arrivés en finale, c'était héroïque. Il y aurait aussi le quart de finale de Ligue des Champions des Champions sur le terrain du Bayern Munich (saison 2014 / 2015) à citer, même si c'était vraiment compliqué à Munich...

Ta première montée avec l'équipe A du Portugal....

Une grande fierté, qui donne forcément envie d'y retourner. Pour cela, je sais qu'il faut tout bien faire ici, il faut que les résultats collectifs et individuels soient bons. Ce sera la seule condition pour retourner en A. C'est pour ça que je travaille. J'ai été surpris que ça arrive aussi vite, surtout que quand je l'ai appris, j'étais tranquille chez moi...

Ta montée au poste d'ailier droit en début d'année...

A Lille, au début du mois de janvier, j'ai retrouvé ce poste pour la première fois depuis mon arrivée. Quand je joue milieu droit, je me sens aussi bien. Ce qui est important, c'est de se sentir en forme à quel que soit le poste où le coach m'aligne. C'est le cas...

 

« Cala »

Ta première descente en ville...

Je m'y balade souvent. Nice une très belle ville. Il y a beaucoup de choses à faire, notamment pour visiter ou se promener. Le lieu où j'aime bien me rendre ? Le château. On s'y sent très bien et très tranquille, et puis il y a le port et la Promenade des Anglais pas loin, c'est parfait...

Ta première descente au poste de latéral...

Lors d'une rencontre entre le Vitoria Guimaraes et Estoril. Notre arrière-droit Alex prend un carton rouge au bout de 10 minutes. Du coup, je recule et joue tout le match en tant qu'arrière. Je pensais que le coach allait me changer, mais il a attendu. Et puis finalement, je suis resté tout le match et tout est parti de là...

Ta première avec Nice, une descente en CFA lors d'un amical cet été...

C'était un petit peu différent, mais c'était bon pour gagner du rythme. Je n'avais plus joué depuis 1 mois, la rencontre était idéale pour se remettre un peu dans le bain. Et puis il y avait beaucoup de joueurs du groupe pro qui étaient descendus pour ce match, donc tout s'est déroulé assez naturellement.

Après ton 2e match à Bastia, ta première descente de bus, au milieu des supporters...

Je ne savais pas que c'était comme ça à Nice... Au Portugal, il n'y a jamais d'interdiction des supporters, ça ne se passe pas comme ça. C'est une réalité différente, mais la rivalité donne toujours quelque chose en plus au match. Quand on était rentré de Bastia, l'accueil avait été très bon. Voir des supporters qui te poussent comme ça te donne toujours une force supplémentaire et de la confiance en plus.

Ta plus grande désillusion sur un terrain...

Le match qu'on perd en finale de l'Euro Espoirs face à la Suède. On jouait mieux qu'eux et on finit par perdre. C'est très dur à encaisser, mais le football est comme ça...

Si jamais tu devais redescendre avec les Espoirs Portugais...

Ce sera toujours une fierté. Je travaille tous les jours pour aller là-bas aux Jeux Olympiques cet été, car c'est une compétition capitale, différente, rare.  Mais l'été prochain, il y aura aussi l'Euro en France, ça peut aussi être un objectif. Même si ce sera beaucoup plus difficile à atteindre...

Constantin Djivas