Le témoin
Qu'en pense le Gazelec de Nice ?
Dimanche, l'OGC Nice reçoit le GFC Ajaccio à l'Allianz Riviera (coup d'envoi à 17h). L'occasion de braquer les projecteurs sur un autre Gazelec, celui de Nice, pour qui la rencontre aura assurément une saveur spéciale...
Ils portent le même nom, partagent la même origine (celle qui les rallie à l'entreprise EDF-GDF), possèdent un bout d'histoire commune. Ceci étant, chacun garde ses propres couleurs, sa propre vie, ses propres coutumes. « Nous sommes en quelque sorte des cousins... », s'amuse d'entrée le président du Gazelec de Nice, Daniel Bottos. Au bout du fil, l'homme lance parfaitement le duel entre "les deux moitiés" de l'identité de son club. Partenaires des Aiglons, les Rouge et Jaune ont toujours été présents dans l'esprit des amoureux de ballon local, comme une vieille connaissance. « Le Gazelec, c'est des bon mecs » résume d'ailleurs avec simplicité Dédé Donati, coordinateur sportif de l'association OGC Nice. Aligné dans toutes les catégories, des débutants aux séniors, l'institution, dispose d'un fort ancrage, renforcé par un spectre d'activités dépassant le simple cadre du rectangle vert. « Le foot, c'est le moteur du club, reprend le président Bottos. Comme c'est la discipline avec le plus de licenciés, c'est aussi celle où il y a beaucoup de bénévoles. Mais le Gazelec reste une entité omnisports, où chacun est à sa place ». Une entité existant depuis 82 ans, ayant vu passer de nombreuses générations de Niçois - dont l'ancien défenseur central Nicolas Plestan - et des piliers de la tribune Sud.
Accroupi, 3e en partant de la gauche, Nicolas Plestan sous le maillot du Gazelec de Nice. Poussin 2e année, il est surclassé avec les Pupilles 2e année, dont font partie plusieurs garçons devenus des fidèles de la Populaire Sud.
Tournois "inter-Gaz"
« Le Gazelec est le club des gaziers et des électriciens, dirigé par le comité d'entreprise, comme peuvent aussi l'être les clubs qui s'appellent USPEG, renchérit le président. Le terme est apparu quand l'entreprise a été nationalisée. Et selon nos archives, il est apparu à Nice pour la première fois... » Les archives renvoient donc les Niçois au rang de précurseurs, non sans un brin de fierté. Dès lors, une question simple se pose : que pense "notre" Gaz avant une rencontre entre le Gym et le GFCA ? « Pour le Gazelec, c'est une bonne chose que le GFCA soit monté en L1, une bonne pub. A l'époque, il y avait beaucoup de joueurs de chez eux qui travaillaient comme électriciens. Depuis l'accession au professionnalisme, c'est évidemment différent, mais la section amateurs reste gérée par le comité d'entreprise... » Une liaison créant forcément des passerelles. « Dans le passé, on allait souvent à Ajaccio, à Toulon ou à Nîmes pour faire des tournois inter-entreprise. »
Cette proximité est-elle suffisante pour faire basculer les coeurs azuréens par-delà la Méditerranée ? « Pas du tout, conclut Daniel Bottos. Nous sommes attachés à Nice. Dans l'équipe séniors, beaucoup de jeunes – dont mon fils – sont en Populaire. Dimanche, nous serons derrière le Gym ! »
Même si de lointains cousins se trouvent dans le camp adverse...
C.D.
