Classement

Au coude-à-coude

Cinquième à dix journées de la fin, l’OGC Nice a limité la casse en février en restant à un point du podium après y être même monté. Mais c’est l’embouteillage sur la route des sommets. Six points séparent aujourd’hui le 3e du 13e, contre 18 unités l’an passé à la même époque. Dix équipes vont jouer des coudes ces prochaines semaines dans un championnat où la 6e place pourrait être qualificative pour l’Europa League.

 

Un quasi statuquo

Fin janvier, l’OGC Nice était 4e avec 1 point de retard sur le podium. Un mois et seulement 5 points engrangés sur 15 plus tard, les Aiglons sont descendus d’un rang (5e) mais toujours à la même distance du troisième (1 point).

Une 3e place qu’ils ont même fréquentée durant plusieurs semaines, avant de la quitter ce week-end après leur défaite contre Bastia (0-2) et les victoires surprises de Caen à St Etienne et de Lyon face à Paris.

L’écart avec la 10e place s’est à peine plus contracté. Le Gym disposait d’un matelas de 5 unités au soir de Caen – Nice, le 31 janvier. Il s’est aminci à 4.

En dépit des 10 points abandonnés en route, le Gym voit donc la casse limitée. Une conjoncture favorable, due aussi aux multiples confrontations entre concurrents, qu’il faut à présent bonifier par des séries positives jusqu’au terme du championnat. La réception de Troyes samedi (20h), lors de laquelle Hatem Ben Arfa pourrait faire son retour, doit permettre d’enclencher un nouveau cycle.

 

Une forte densité

Si Monaco a pris ses aises en février (8 points sur la 3e place), le reste du peloton de tête est pour le moins compact. La particularité n’est pas nouvelle en 2015-16. Au contraire, elle semble s’accentuer à mesure que des formations « condamnées » par l’opinion publique après trois résultats contraires se relancent ensuite et que d’autres, jusqu’ici en verve, dévissent.

Lyon (3e) n’a ainsi aujourd’hui qu’une marge de 6 points sur le 13e, Marseille, qui compte un match en moins. A titre de comparaison, l’OM, 3e l’an passé à la même époque comptait 18 unités d’avance sur le 13e…

Brillants à l’automne, performants début 2016, les Rouge et Noir jouent donc des coudes au milieu d’au moins 10 équipes. Où chacune, à l’instar de celle emmenée par Mathieu Bodmer, alternent bonne et mauvaise séries. Se gonfle d’espoirs et d’ambitions avant de traverser un passage à vide et d’observer ses suiveurs broyer du noir.

A ce « jeu-là », l’OGC Nice n’est pas la moins constante. Dans ses productions comme dans ses résultats. Parmi les habituelles têtes d’affiche, Bordeaux et St Etienne donnent bien plus de sueurs froides aux amateurs de paris sportifs. Tandis que les trajectoires de Bastia et d’Angers sont en train de se croiser. S’ils venaient à s’imposer contre Nantes en match en retard, les Insulaires, relégables après 17 journées, doubleraient un SCO longtemps dauphin du Paris SG. Symptomatique d’un championnat où la distribution des places d’honneurs s’annonce indécise jusqu’au bout.

 

L’Europe jusqu’à la 6e place ?

Il faudra attendre encore un peu pour que le classement gagne en lisibilité. Et il faudra peut-être même patienter au-delà de la 38e journée pour connaitre tous les qualifiés européens.

Comme l’an dernier quand Paris a fait carton plein, les 5e et 6e places pourraient être qualificatives. La 5e le sera dès le 23 avril si les Parisiens conservent leur Coupe de la Ligue contre Lille. Tandis que le vainqueur de la Coupe de France libèrera une autre place s’il a bouclé sa saison parmi les 4 premiers (*).

Dans tous les cas, le quatrième de Ligue 1 devra croiser les doigts pour que l’équipe qui montera chercher le trophée à la tribune du Stade de France le 21 mai soit déjà qualifiée en Champions League. Cela lui évitera d’en passer par un tour préliminaire (juillet) et un barrage (août) pour accéder aux poules d’Europa League.

* Les clubs de L1 encore en lice en coupe de France : Paris, St Etienne, Marseille, Nantes, Lorient, G. Ajaccio.