L'une des nouveautés « tactiques » du derby face à Marseille concernait les ailes niçoises. Le poste de latéral, plus exactement. Rôle-clef du 4-4-2 en losange, aussi important défensivement que dans la projection vers l'avant. Habitué à évoluer latéral gauche depuis son arrivée au Gym, Ricardo Pereira a basculé à droite contre l'OM. Jérémy Pied a fait le chemin inverse, pour prendre le côté gauche. Deux diagonales mûrement pensées par Claude Puel.

« Je voulais voir si Jérémy pouvait s’adapter sur le côté gauche, car sur ce côté, je n’étais pas satisfait de Ricardo au niveau offensif, a ainsi commenté l'entraîneur général du Gym après la rencontre. Nos latéraux sont importants dans notre jeu. Ricardo a fait une très bonne deuxième période (face à l'OM) après une première approximative. Il a des facilités pour déborder et beaucoup apporter. De l'autre, Jérémy a été très intéressant, que ce soit sur l’aspect offensif et défensif. Ça lui permet de faire du jeu rentrant, il nous a beaucoup apporté. Il a fait un gros match. L’objectif c’est d’être plus performant dans les 25 derniers mètres. »

des chiffres positifs

Les chiffres de la bascule prouvent que le pari incarne une vraie réussite. Avec 99 ballons touchés, Ricardo a été le Niçois le plus sollicité dimanche. L'international portugais a parfaitement cadré Georges-Kévin Nkoudou, notamment grâce à une grande force d'accélération lui ayant permis de rivaliser avec l'Olympien sur le terrain qui fait sa force. Appliqué dans ses transmissions (83% de passes réussies), il a également semblé très à l'aise sur son droit, n'hésitant pas à se projeter vers l'avant, lui l'ancien ailier. « Pour moi, être à droite ou à gauche, c'est la même chose, même si c'est plus facile à droite, a-t-il simplement expliqué. L'important, c'est de pouvoir jouer. J'ai essayé d'apporter offensivement, c'est important pour l'équipe. Les latéraux ici jouent devant, on le sait, donc c'est parfait... »

A gauche, Jérémy Pied ne s'est pas démonté. Avec 79 ballons touchés, 70 % des duels gagnés, il a livré une belle bataille à Romain Alessandrini. Dur à passer au débordement mais également très à l'aise pour défendre vers l'axe – comme le prouve son précieux sauvetage en couverture en début de 2e période – le numéro 29 n'a pas hésité à attaquer, et a même pris sa chance à deux reprises. « Que l'on soit défenseur, milieu, attaquant ou gardien, tout le monde sera à 200%, l'envie sera au rendez-vous », avait-il annoncé juste avant le derby. Tout le monde y était. Lui aussi. Même dans un rôle qu'il découvrait pour la première fois en compétition officielle.

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