Focus
Les idées claires
De l'allant, des attaques, des occasions : les Aiglons ont tout donné à Caen pour faire pencher la balance de leur côté. Mais aucun point n'est finalement venu couronner une belle copie d'ensemble (défaite 0-2). Néanmoins, un constat a de quoi réchauffer les coeur niçois : le jeu du Gym a refleuri en plein hiver. Arrosé par le soleil et des idées claires.
« Contre Angers et Lorient, on a fait une bonne mi-temps à chaque fois, mais on n'avait pas réussi à faire un bon match dans l'ensemble. Ça a été un peu le cas hier (dimanche). Nous avons bien terminé, nous avons fait une bonne 2e mi-temps. Je pense que ça faisait longtemps qu'on n'avait pas joué comme ça. » Et pourtant les unités espérées ne sont pas venues récompenser le contenu loué par Vincent Koziello. Comme si les Aiglons avaient secoué l'arbre à points sans que ses fruits ne tombent, mais avec conviction. La faute à quelques moments d'égarement coupables, exploités à merveille par les bourreaux caennais.

Sur le plan comptable, le dernier voyage n'a pas permis aux Rouge et Noir de prolonger leur belle dynamique. Mais d'une stagnation peut naître une avancée. Car oui, dans le jeu, Nice a repris sa marche en avant. Haussé le ton pour renvoyer les suiveurs à un passé récent. Bagarreur à Lille, insoumis face à Angers, subtil et solide contre Lorient, il s'est retrouvé joueur et constant. Il l'a payé chèrement, le SMC exploitant chaque erreur pleinement et arrosant le visiteur qui l'avait arrosé contre le cours du jeu il y a trois mois, en Coupe de la Ligue. Mais il ne s'est pas renié.
Un fil conducteur
D'ailleurs, cette défaite n'augure aucunement un changement de braquet. « C'est en jouant notre jeu et en gardant notre identité qu'on arrivera à gagner des matchs et à aller un peu plus haut que les dernières saisons, reprend Koziello. En gardant cette identité, je crois qu'on peut faire de belles choses, malgré la difficulté de notre championnat ». En essayant bien évidemment de gommer les erreurs individuelles. En tentant de s'adapter aux conditions. Mais sans entreprendre de révolution, surtout en plein coeur d'une semaine à 3 matchs. Là où les gammes répétées quotidiennement devront se compléter par des dispositions physiques optimales. « A Caen, on a fait de gros efforts pas récompensés, sur un terrain difficile. Comment on se situera physiquement au prochain match, je n'en sais rien », prévient déjà Claude Puel.
Une manière d'affirmer que la fraîcheur des corps sera l'une des clefs de cette première semaine de février. L'autre se situera dans la tête. Avec les idées clairement exprimées...
C.D.
