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Genevois, paroles de cadre

Eloigné des terrains durant 6 mois en raison d'une fracture du tibia, Romain Genevois enchaîne les rencontres depuis son retour face à Caen, en Coupe de la Ligue, le 28 octobre dernier. Avec 10 matchs dans la besace (toutes compétitions confondues), le défenseur reprend ses repères. Retrouve ses cannes. Cadre du vestiaire, le joueur arrivé à l'été 2012  pourraît disputer son 100e match en L1 (tous sous les couleurs du Gym !) samedi, face à Lorient. Il accepte de livrer son regard sur 3 thématiques qui concernent son rôle, son job sur le terrain et sa place dans le groupe. Avec le recul et la fraîcheur que lui octroient ses 28 printemps...

La différence entre ce groupe et les précédents

« L'année où je suis arrivé, tout nous réussissait, même si on ne gagnait pas forcément les premiers matchs. Certains joueurs étaient au top de leur forme. La différence avec aujourd'hui, c'est que derrière on a vécu deux saisons compliquées, deux vraies batailles. On s'est remis en question : ça forge les joueurs qui sont restés mais aussi un club en construction, comme c'est le cas en ce moment.

Le président, les dirigeants, le coach et le staff ont toujours le même discours. On s'est un peu trop enthousiasmé quand on a fini 4e, mais ils ont toujours rappelé que les objectifs étaient de faire grandir le club et d'afficher des ambitions dans les 4 - 5 prochaines années. Je pense qu'on y est. Le camp d'entraînement est en approche, l'effectif de qualité, beaucoup de jeunes sont issus de la formation. On est dedans. Cependant, on sait que rien n'est facile. On ne pourra prétendre à rien si on ne fait pas tous les efforts pour les autres et pour l'équipe. Nous en sommes conscients, et nous n'avons pas envie de passer à côté de ce qui peut être une belle histoire. »

Le rôle de cadre

« Ça change un peu par rapport aux débuts. On attend forcément un peu plus des cadres. Quand on a un effectif jeune, quand tout roule, ça va. Mais le jour où c'est un peu plus difficile, y compris au coeur d'un match, c'est important de pouvoir compter sur des joueurs plus expérimentés qui peuvent apporter du calme. Sinon, à part ça, je n'éprouve pas plus de pression, tout simplement parce que, malgré tout, je me sens jeune, surtout pour le poste. C'est l'effectif qui me rend vieux (sourires), mais j'ose espérer que j'ai encore de belles années devant moi. »

La polyvalence

« Honnêtement, même si je peux dépanner à ce poste et que j'y ai joué lors de mon arrivée, je ne me considère pas comme un latéral proprement dit. Aujourd'hui, je suis un axial à part entière, dans le sens où j'ai progressé lors des deux dernières saisons que j'ai passées à ce poste. C'est là où je me sens le mieux. Depuis que j'ai démarré en pros, j'ai fait deux saisons à droite, les autres dans l'axe. Comme j'y ai fait plus de 160 matchs, c'est logique que je sois meilleur, que j'ai plus de repères, d'habitudes. De plus, le poste de latéral est un peu plus lointain. J'y ai fini ma formation et y ai découvert le monde pro. Mais c'est une peu  loin tout de même... »

Retrouvez l'interview de Romain Genevois dans le programme de la rencontre Nice - Lorient, disponible gratuitement samedi soir, dans les buvettes de l'Allianz Riviera, à la boutique officielle se situant sur le parvis et au Café des Aiglons.