Focus

Conserver le même esprit

Face au vent et à un adversaire au-dessus des éléments, l'OGC Nice n'a pas réussi à forcer le destin vendredi soir, à l'Allianz Riviera. Battu par un Paris SG plus en tête que jamais (3-0), les Aiglons n'ont pour autant jamais courbé l'échine. Une affaire de principes, de fierté, de respect, mais aussi de projection. Car ils devront garder le buste altier et les idées claires pour repartir de l'avant.

Ils ne pouvaient pas y rester insensibles. Et pour écrire vrai, aucun amoureux du Gym ne pouvait passer à côté de l'ambiance ayant régné lors de la soirée. Une enceinte copieusement garnie, un public qui n'est pas sorti de son match malgré un scénario irréversible. Une session d'applaudissements escortant la défaite. Si le duel de vendredi s'est achevé sans point, accompagné de beaucoup d'amertume et même de regrets, les Rouge et Noir ont néanmoins tout laissé sur le terrain, refusant de céder à la fatalité. « Quand on voit le public qui continue à pousser, on ne peut pas baisser les bras », a résumé assez efficacement Vincent Koziello après la rencontre. « Le coach ne voulait pas qu'on lâche non plus » a complété Maxime Le Marchand. Comme si tout ce qui a été fait de bon depuis le début de saison n'avait pas le droit de se noyer face à la marée parisienne. La hargne mise par les Aiglons lors des phases défensives alors que la rencontre était pliée suffit à prendre la dimension de ce combat. Un combat contre la correction. Pour l'avenir.

Une affaire de convictions

Et pour cause, la lecture des impressionants résultats parisiens en L1 comme en Ligue des Champions en atteste, la note aurait pu être plus salée avec une autre mentalité.  Cela aurait sûrement été le cas si Yoan Cardinale avait baissé la tête après les 3 buts encaissés. Si la défense, amputée de Jérémy Pied avant le coup d'envoi, de Niklas Hult avant la pause, modifiée à deux reprises lors du second acte, avait rendu les armes et ouvert les vannes. Si les milieux avaient cherché à se débarrasser du ballon au lieu de vouloir le conserver. Si les attaquants avaient cessé leurs appels ou leurs provocations. Au lieu de cela, le Gym a tout fait pour ne pas renier son identité. Il a bousculé l'ogre durant la première demi-heure – la seule disputée à armes égales -, sans jamais montrer la nuque quand les jambes n'y étaient plus. Il " s'est mis chiffon " pour limiter la casse et conserver ses convictions. Cela n'a pas ramené de points, évidemment. Mais cela renforce au moins quelques certitudes, tout en traçant la marche à suivre...