Extérieur

Un à un, les bastions tombent

A l'heure de la trêve internationale, alors qu'un tiers du championnat est déjà écoulé, certaines tendances très solides commencent à émerger. L'une d'elles s'inscrit hors des frontières du Comté. Là où le Gym a acquis ses plus beaux faits d'armes cette saison, et où les points possèdent toujours une saveur spéciale. Surtout quand ils sont acquis sur des terrains traditionnellement hostiles, et que le Gym garde la possibilité de réaliser un « Grand Chelem » chez ses adversaires historiques...

Retours CHALEUREUX

Bastia, St-Etienne, Marseille, Monaco... Chaque amoureux de l'OGC Nice guette toujours les duels avec ces prestigieux adversaire d'un oeil pressé. Une question de jeu, de rivalité. Les matchs face à Paris et Lyon cristallisent également les attentions, mais pour des raisons plus dépendantes du sportif pur. Plus récentes. Cette saison, les 3 premiers déplacements nommés plus haut sont intervenus d'une manière assez précoce dans le championnat. Ce qui aurait pu se révéler dangereux. Ce qui s'est finalement avéré délicieux. Privés à chaque fois de leurs supporters, le même scénario s'est reproduit : un contexte hostile, une prestation complète ; et un retour au pays chaleureux, marqué par l'accueil des supporters niçois. 3-1 à Furiani, 4-1 à Geoffroy-Guichard, 1-0 au Vélodrome : le tarif a varié, mais pas le nombre de points ramenés ni la fierté qui les escortent.

IL NE MANQUE (plus) que le LOUIS II

Ces succès acquis à l'extérieur font du Gym 2015 / 2016 la 2e meilleure équipe à l'extérieur de ce début de saison (avec 4 victoires, 2 nuls et 1 défaite), derrière le bulldozer parisien. Un constat qui puise sa source dans différents éléments. Dans un jeu plus ouvert qu'à l'Allianz Riviera, tout d'abord. Les adversaires cherchant à emballer le match, le Gym peut varier ses armes. Conserver le cuir comme il en a l'habitude, mais utiliser d'une manière optimale les espaces dont il dispose devant. Ce qui offre souvent des rencontres débridées, et se matérialise par au moins un but marqué à l'occasion des 8 derniers déplacements (à cheval sur la saison dernière), et 2,25 buts de moyenne.
L'amour des grands rendez-vous, ensuite. De la lumière des projecteurs et de l'intensité des derbys - ou des rencontres y ressemblant -, qui transcendent d'une manière quasi-systématique les Aiglons au lieu de les inhiber. D'ailleurs, chaque fois que le Gym s'est déplacé sur le terrain d'équipes procédant par contres chez elles (Troyes, Angers, le GFC Ajaccio), il éprouva plus de difficultés.

Pour résumer, la plus jeune formation d'Europe est à l'aise dans la peau de l'outsider. Cela tombe bien, il lui reste à prendre le Louis-II pour réaliser le grand Chelem face " à ses meilleurs ennemis " cette saison.