Après un début de saison difficile, l'OM reste sur 3 succès de rang (2 en L1, 1 en Ligue Europa), et pointe actuellement à la 12e place du classement. Un redressement qui arrive comme une évolution logique.

Il aura donc fallu une bonne dizaine de journées pour que « la mayonnaise prenne ». Le temps pour le groupe dirigé par Michel, un entraîneur arrivé alors que le championnat avait déjà démarré, de prendre ses repères. De vivre ensemble. L'OM 2015 / 2016 n'a plus grand-chose à voir avec la cuvée précédente, qui avait bouclé le championnat à la 4e place. Certains joueurs majeurs sont partis cet été (Gignac, Ayew, Payet, Fanni, Morel, Thauvin...), tout comme l'ancien coach Marcelo Bielsa. D'autres sont arrivés, bouleversant considérablement le visage de l'effectif phocéen. Résultat ? Des débuts en dents de scie sur le plan comptable et au niveau du jeu, où Marseille a soufflé le trais frais (5 défaites sur les 10 premières journées) et le brûlant (victoire 6-0 face à Troyes et 4-1 Bastia). Cette différence de température a été balayée par un vent de stabilité qui a permis aux Provençaux d'enchaîner 3 succès consécutifs lors de leurs trois dernières sorties, dont deux à l'extérieur. Ce qui prouve que la machine semble s'être débridée.

Bonjour 4-2-3-1

Exit le 3-3-3-1 de la saison passée, l'OM est également revenu à un schéma plus classique cet été : le 4-2-3-1. Un système où un joueur a particulièrement rayonné, au point de revenir en équipe de France : Lassana Diarra. Sentinelle complète et grand bonhomme du début d'exercice, « Lass » sera cependant absent face au Gym (suspendu). Et s'il n'est pas le seul dans ce cas (Nkoulou, Cabella et Alessandrini - ce dernier étant blessé - ne participeront pas à la partie), l'OM possède néanmoins des qualités pour pallier l'absence de son stratège reculé et des ses coéquipiers. Un redoutable attaquant de pointe faisant partie des meilleurs buteurs de L1, en la personne de Michy Batshuayi (8 réalisations), tout d'abord. Un jeune ailier arrivé de Nantes cet été (Georges-Kévin Nkoudou), décisif lors des deux dernières sorties ; un bloc équilibré avec un milieu robuste et joueur, où Romao et Lucas Silva devraient d'être associés, ensuite. Puis des éléments véloces et très dangereux offensivement sur les côtés de la ligne arrière (Benjamin Mendy à gauche, Javier Manquillo ou Mauricio Isla à droite), ajoutés « au patron » Steve Mandanda, ultime rempart international.

Pour résumer, le Gym se déplace sur la pelouse d'un poids lourd en train de se mettre à tourner. Il devra donc sortir un gros match pour espérer le freiner.