Focus
Paul Baysse, tourné vers l'avant
Fiévreux à Ajaccio, Paul Baysse n'aura pas pu retrouver les pelouses du championnat en tant que titulaire samedi dernier. Qu'à cela ne tienne, le défenseur « qui va mieux » se projette désormais sur les échéances qui arrivent. Serein. Porté par la volonté d'aider le collectif à aller de l'avant, en apportant son expérience au plus jeune effectif de L1.
« C'est comme ça, ça fait partie du job, ce sont des choses qui peuvent arriver. » Philosophe, l'ancien Stéphanois ne compte pas s'appesantir sur une absence intervenue « au mauvais moment » sur le terrain du GFC Ajaccio. Une absence venue couper l'herbe sous le pied d'un axial ayant démarré son dernier match à Bastia (8e journée), à l'occasion d'une bataille où sa robustesse aida le groupe à triompher. Entré en jeu dans le Chaudron, il devait profiter du deuxième voyage en Corse pour se relancer, juste après un match reporté (Nantes), une trêve internationale et un banc à Rennes. Une partie remise pour celui qui s'est fondu naturellement sous ces nouvelles couleurs, sans pour autant " se prendre pour un autre. " Perdre son sens du collectif. Sa pudeur. Y compris si ses 27 printemps et ses 99 apparitions en L1 au compteur donnent un écho particulier à sa parole. « Il n'y a pas de rôle particulier à avoir, souffle-t-il. Si je peux aider, conseiller, je le fais. Mais je trouve que c'est plus une affaire de groupe. Tout le monde est solidaire, à l'écoute, et tire dans le même sens. »
« Pas surpris de notre début de saison »
Arrivé dans les derniers instants du mercato estival, le Bordelais de naissance n'a pas tardé à prendre ses marques dans le sud-est de la France. Avec 7 matchs disputés, il est même le défenseur ayant été le plus aligné, juste après un Jérémy Pied fraîchement repositionné (8 rencontres). « J'ai enchaîné les matchs, je me sens bien physiquement » tranche-t-il simplement au moment d'évoquer son lancement.

Le pourcentage de ses duels remportés (62% de moyenne) – essence du poste – abonde d'ailleurs dans ce sens. Bien en place dans le groupe, bien dans sa tête, le numéro 4 a également assimilé rapidement l'identité du jeu rouge et noir. Celle où le défenseur incarne le premier relanceur. La rampe de lancement. « Le coach demande de repartir de derrière, donc on s'applique dans nos transmissions. Pour gagner, il faut marquer. Nous avons les qualités et les armes pour le faire. » Des armes dont le tranchant ne surprend pas un homme déterminé. « L'effectif est de qualité. Le coach met en place un système pour jouer au ballon. On a déjà prouvé qu'on pouvait le faire, mais il ne faut pas tomber dans la facilité. En suivant le fil de notre jeu, ça se passera bien. On vient de perdre face à Ajaccio, à nous de ne pas gamberger pour vite rebondir, et montrer que notre défaite n'était qu'un accident. »
Début de rebond attendu à Caen.
C.D.
