Après deux semaines sans compétition officielle, le Gym reprendra du service lors d'un voyage à Rennes. Hors de ses bases. Loin du pays. Là où il est invaincu depuis le 10 mai 2015 et où son mois d'octobre doit s'écrire. Avant 3 déplacements à la chaîne (2 en championnat et 1 en Coupe de la Ligue), une question se pose simplement : comment les Aiglons envisagent-ils l'éloignement ?

Avec l'envie de produire du jeu...

Rennes (le dimanche 18 octobre) et le GFC Ajaccio (le samedi 24 octobre) en L1 ; Caen (le mercredi 28) en Coupe de la Ligue : voilà le programme qui attend le Gym durant ses 3 prochaines sorties. « Trois matchs à l'extérieur - des matchs rapprochés - et un contre Nantes reprogrammé le 4 novembre en pleine semaine, ça va rajouter des enchaînements et des sollicitations physiques, détaille Claude Puel. Ça fait partie des difficultés que l'on devra affronter dans les prochaines semaines. »

Un précédent ? Janvier 2014 où les Rouge et Noir avaient pris leur baluchon pour Nantes (victoire 0-2 en Coupe de France, puis élimination en Coupe de la Ligue, 4-3) et... Rennes (0-0) en l'espace de 10 jours.

Comme désormais chaque équipe enchaîne deux déplacements consécutifs à deux reprises dans la saison (contre une fois auparavant), et donc 2 x 2 réceptions d'affilée (en l'occurence toutes les deux en 2016), les Aiglons auront à nouveau à se déplacer deux fois coup sur coup (à Toulouse puis Lorient) d'ici la fin de l'année. Le tout sans symétrie calendaire. Ce qui signifie que le Gym n'affrontera pas les mêmes adversaires lors de ces enchaînements à l'aller et au retour.

Pour l'heure, ce « programme-voyage » démarrant dimanche soir au Roazhon Park apparaît aussi périlleux que prometteur, sur le papier. La raison de cet entrain ?

S'il ne rime pas automatiquement avec des points, il promet au moins des rencontres ouvertes, que les Azuréens aborderont avec la volonté de faire le plein. D'ouvrir les débats. De promener leurs idées aux quatre coins du pays, « car notre manière de jouer ne change pas, à domicile ou à l'extérieur. Il n'y a pas d'équipe aux deux visages, » précise l'entraîneur général. Bref, avec ambition et détermination.

... de prolonger une bonne dynamique

Deux vertus validées par la bonne période dans laquelle se trouve le Gym. Ou par son début de saison plus général. Dans les chiffres, celui-ci ne s'est plus incliné à l'extérieur depuis le 10 mai 2015 (à St Etienne, 5-0). C'est à dire lors de ses 5 derniers déplacements (3 victoires, 2 nuls, à cheval sur les deux saisons, meilleure période loin du Comté depuis mai-septembre 2012). Mieux, il reste sur deux victoires pleines de peps lors de ses deux ultimes périples. Deux succès riches de sens et d'enseignements.

La plus jeune équipe de l'élite avait craqué dans les arrêts de jeu à Troyes et n'avait pas trouvé la clef à Angers lors des 2 voyages inauguraux ? Elle a su tenir la distance à Bastia et St-Etienne, deux adversaires historiques battus coup sur coup avec la manière. Deux contextes compliqués et maîtrisés. Le tout grâce à une envie incessante d'aller de l'avant, de l'insouciance, de la discipline, et le brin de réussite qui bâtit les beaux chemins avec des petites pierres solides. Autant d'ingrédients difficiles à lier, décrivant néanmoins la recette à produire pour continuer à avancer.

... de démarrer un parcours en Coupe

Pas d'objectif chiffré. Pas d'emballement prématuré. Avant que l'exercice ne se lance, les discours tenus par les dirigeants niçois – le président Jean-Pierre Rivère en tête – se résumaient simplement : « Faire mieux que la saison passée, et notamment dans les coupes ». L'heure d'éprouver ces visées se rapproche. Et le lieu où les coéquipiers de Papy Mendy tenteront de le faire n'a rien d'une place paisible, puisque il s'agit du stade Michel D'Ornano, antre de Caennais squattant actuellement le podium de la L1.

Des assaillants battus pour leur venue à l'Allianz Riviera fin août, revanchards et en pleine forme, qui se présenteront à la suite de deux dép' compliqués en L1. Ce qui n'empêche pas Claude Puel d'être ambitieux, mais qui l'incite tout de même à se montrer vigilant et prévoyant. « Il ne faut pas oublier qu'il nous manque des joueurs, qui sont ou blessés ou en reprise, des suspendus, des absents de longue durée. Ça veut dire que ça va permettre à des jeunes d'avoir des temps de jeu. C'est très bien. Mais il faudra aussi faire attention à Germain et Ben Arfa, qui sont nos fers de lance, qu'il faudra maintenir à un bon niveau, et chez lesquels il faudra garder de la fraîcheur. Encore une fois, il faut être conscient de tous les défis et challenges qui vont se présenter. »

---