Irrésistibles la semaine passée, les Niçois repartent au combat ce soir face à Nantes (20h), à l'occasion d'une 9e journée qui s'annonce âpre. Compliquée. Un dernier match avant la trêve pour prolonger une série positive. Enchaîner à la maison. Continuer à grimper au classement. Autant d'objectifs qui passent par une prestation collective dans la lignée des trois précédentes sorties.

Le ciel niçois est gris. Pourtant l'horizon du Gym est dégagé. Grâce à un collectif qui a nettement haussé le ton, l'enchaînement de 3 rencontres en une semaine – redoutable et périlleux- a permis aux Aiglons de s'affirmer dans l'adversité. De rayonner. En Corse, face à Bordeaux ou dans le Chaudron, ils ont enfin transformé leur jeu léché en points. Le tout en affolant pas mal de compteurs et en attirant la lumière des projecteurs.

Une lumière centrée sur Hatem Ben Arfa, virtuose au talent lyrique plus que jamais efficace ; mais aussi sur l'ensemble des troupes azuréennes. Sur un Mouez Hassen serein et décisif, des latéraux « en bombe », un Mathieu Bodmer serein. Un trio du milieu jeune, technique et buteur ; ou encore une attaque en pleine bourre (cependant privée de Plea et Le Bihan ce week-end) également attentive aux replacements défensifs.

Adversaire piège

Des certitudes dans le jeu, des contenus séduisants : malgré les absences (Pouplin, Genevois, Hult, Plea, Le Bihan, Le Marchand), le Gym est en confiance. S'il pourra compter sur Papy Mendy ce soir (la suspension de la sentinelle niçoise ayant été levée), il devra pourtant éviter de tomber dans le piège de la facilité. Dans l'excès de sérénité, né de performances de haute volée ayant eu un écho national, ayant forcément changer le regard porté sur la plus jeune équipe de L1.

Contre l'adversaire nantais, la donne s'annonce compliquée. Les débats fermés. Un style athlétique et défensif rappelant mécaniquement celui des Guingampais (venus piéger le Gym sur un contre meurtrier il n'y a pas si longtemps) que le groupe niçois devra appréhender en gardant la tête froide. « Ce n'est pas un match piège, pour moi, c'est un gros match prévient Claude Puel. C'est le plus difficile à préparer de la série, parce qu'il y a un environnement autour des joueurs (on l'a vu à notre retour de St-Etienne) assez particulier, avec beaucoup de positif, que ce soit avec les supporters ou la presse. Pour ces jeunes joueurs, il faut prendre la dimension de tout ça. »

 

L'avis du coach sur Nantes

« On n'avait pas besoin de leur victoire à Lille pour se rendre compte que c'est une équipe difficile à jouer, qui ne va pas se déformer, défendre en bloc et procéder par contres. Ils ont piégé le LOSC, on sait à quoi s'attendre. On n'a jamais été performants contre ce genre d'équipes, ni contre Nantes. C'est très costaud ce qui nous attend. »

Le dernier 11 nantais

Riou – Dubois, Vizcarrondo, Cana, Moimbe – Toure, Deaux – Iloki, Bedoya, Thomasson – Sigthorsson.

 

L'arbitre

Cette 9e journée sera dirigée par Frédy Fautrel, accompagné à la touche de Cyril Gringore et Eric Danizan. L'arbitre de 43 ans retrouvera les Niçois pour la première fois de la saison, alors que son chemin n'a plus croisé celui des Aiglons depuis le derby perdu à Bastia, la saison passée (datant du 7 mars).

 

Les 10 derniers Nice-Nantes

2014-15 : 0-0
2013-14 : 0-0
2008-2009 : 2-1
2006-2007 : 1-1
2005-2006 : 1-1
2004-2005 : 0-0
2003-2004 : 1-0
2002 – 2003 : 1-1
1996-1997 : 1-2
1995 - 1996 : 1-0

 

L'homme à suivre : Sigthorsson

Il est arrivé cet été dans la Loire escorté de pas mal de promesses. Ancien attaquant de l'Ajax Amsterdam, Kolbeinn Sigthorsson (25 ans) était chargé d'apporter un nouvel élan à l'attaque nantaise. Robuste (1m86, 76kg), l'international islandais n'a pas encore pris la mesure de la L1 (pas de but ni de passe décisive), affichant tout de même des qualités de combattant indéniables. Des qualités dont le Gym devra se méfier, comme il convient toujours de se méfier d'un volcan en sommeil...

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