Focus
Wallyson, normal et différent
Aligné d'entrée à St-Etienne, Wallyson Mallmann (21 ans) prend de plus en plus d'assurance dans l'entrejeu rouge et noir. Retour sur les débuts niçois d'un milieu (défensif ou relayeur de formation) doué, au style atypique, aspirant à passer des paliers.
Grande silhouette (1m83), style faussement nonchalant, semelle sur la chique « à la Brésilienne » - « même si le coach n'aime pas trop ça » - : le profil de Wallyson tranche avec ceux des autres milieux niçois, même si ses caractéristiques lui permettent de ne pas être dépaysé sur le terrain. « Par rapport à mes coéquipiers, franchement, je me sens tout à fait normal », précise d'ailleurs avec amusement le joueur prêté par le Sporting Portugal.
Dans les faits, "cette normalité" lui a permis de se fondre sans souci dans le système de jeu azuréen, malgré la barrière d'une langue qu'il ne maîtrise pas encore. Par petites touches encourageantes, d'abord (5 entrées en jeu). Dans un chaudron bouillant pendant 94 minutes, ensuite. Une cocotte qui l'a vu démarrer en 10, « un poste qu'(il) ne connaissait pas encore trop », avant qu'il ne descende d'un cran, à la suite de l'expulsion de Papy Mendy. Multiplie les efforts dans un rôle plus familier de piston, les orientations simples. Etale sa générosité (68 ballons touchés, 50 passes, 88% de réussite). « Je ne suis pas encore à 100 %, mais je me sens de mieux en mieux avec l'enchaînement des matchs » explique-t-il simplement.
« Les supporters ? Je n'avais jamais connu ça... »
Un enchaînement où son impact à la récupération et sa qualité technique ont déjà eu l'occasion de s'exprimer, malgré une concurrence énorme. Taiseux, la discrétion du garçon (21 ans) cache aussi un tempérament brûlant, s'exprimant parfois « avec vigueur » au contact.

Pas étonnant donc qu'une succession de matchs chauds lui aient permis de prendre plus d'assurance, « car ce sont les meilleurs à disputer ». Pas étonnant non plus qu'il se sente comme un poisson dans l'eau lorsque la température grimpe dans sa nouvelle ville d'adoption. « Après les victoires (à Bastia et à St-Etienne), l'accueil des supporters était impressionnant. Ils sont très proches des joueurs. Je n'avais jamais connu ça avant. Forcément, ça te pousse à poursuivre comme ça... »
Histoire que les promesses nées de ses premiers pas se transforment en certitudes dans la durée. Et que le Gym continue, à l'instar de son numéro 19, à grandir et avancer.
C.D.
