Si le groupe professionnel se trouve actuellement en plein coeur de la trêve internationale, les championnats se poursuivent pour le centre de formation niçois. Avant la 4e journée de CFA, et une rencontre à disputer ce soir face à Arles-Avignon (18h00 - Terrain honneur Charles Ehrmann), le coach de la réserve Laurent Bonadei fait le point.

Laurent, avec deux victoires et une défaite, quel regard portes-tu sur ce début de saison ?
Le début de saison englobe également la préparation. Cela fait maintenant deux mois que les jeunes travaillent ensemble, et si on prend en compte les matches amicaux et ceux disputés en championnat, le bilan est plutôt positif. Maintenant, il va falloir confirmer, et garder de la constance dans nos efforts pour continuer à performer.  

Le dernier match s’est soldé par une lourde défaite face à Marignane (0-4), comment l’analyses-tu ?
Il y a une somme de petites choses qui n’ont pas fonctionné. On restait sur deux succès en championnat, peut-être qu’inconsciemment on s’est dit que le simple fait de se présenter sur le terrain allait suffire pour gagner. Mais ça ne se passe pas comme ça ! Même si dans l’intention, nous avons voulu prendre le jeu à notre compte, on a été un peu timoré en début de partie. Nous sommes tombés sur une équipe de Marignane qui nous a posé des problèmes sur la première relance.
Réduits à 10 et menés 0-1, nous avons pris le jeu à notre compte au retour des vestiaires, face à une équipe qui avait fait le choix de défendre bas. La possession de balle était en notre faveur, on a su se créer quelques occasions. Mais nous n’avons pas réussi à mettre ce but qui nous aurait permis de faire douter l’adversaire. Sur un contre, on encaisse le deuxième, puis ensuite il y a un enchaînement d’erreurs individuelles, et on a sombré. On a failli mentalement, c’est un point sur lequel je n’étais pas satisfait.

Dans ce genre de rencontre, la jeunesse du groupe se fait-elle ressentir ?
On sait que le groupe est jeune et qu’il manque d’expérience. Ceci étant, ce manque doit être compensé par de l’application technique, des enchaînements maîtrisés, des principes de jeu développés. A cela, il faut ajouter une envie à toute épreuve et un mental solide. Ce n’est que le début du championnat, il faut espérer que cette rencontre serve de leçon.

« Instaurer la culture de la gagne »

Dans un championnat aussi difficile, qu’est-ce qui peut faire la différence ?
Cette poule C est très relevée, on le sait. On s’aperçoit qu’il y a quelques clubs qui ont connu le National dans un passé récent et qui ont de l’expérience. Mais c’est tout de même un championnat homogène. Le week-end dernier, les équipes de la deuxième partie de tableau ont battu celles du haut du classement. Ça va être serré et équilibré jusqu’au bout. Avec de la régularité dans nos performances, on devrait avoir la possibilité de se positionner dans les premières places.

Après 3 matchs de compétition officielle, comment se sent le groupe ?
Bien. Il y a de la qualité. Nous avons des joueurs avec un bagage technique intéressant. On peut voir qu’un gros travail dans le recrutement a été fait en amont. On retrouve un profil de joueur avec une certaine intelligence, une certaine technique. Maintenant, il est important de ne pas se reposer essentiellement sur ces acquis, et d'instaurer la culture de la gagne pour développer chez les joueurs un esprit de compétition, afin qu'ils soient prêts quand ils arrivent chez les pros.

Vous affrontez Arles-Avignon ce week-end, un adversaire qui s'est incliné 3 fois. Est-ce une rencontre-piège ?
Effectivement. D’où l’importance de ne pas se présenter sur le terrain comme face à Marignane, en pensant que le match est gagné d’avance. Il y a une part d’inconnue, nous ne savons pas quelle équipe nous allons affronter.  Quoi qu’il en soit il faut être vigilant, et ne s’occuper que de nous. Nous allons aligner l’équipe la plus compétitive possible pour prendre les quatre points. C’est important de remporter un troisième match en quatre journées, cela peut nous permettre d’avoir cette marge, ce confort nécessaire pour jouer en confiance et prétendre à avoir de l’ambition.

Dans un match de ce profil-là, quelle est la clé ?
Ce qu’on n’a pas réussi à faire lors de nos trois premiers matchs, c’est-à-dire marquer rapidement. Il faut se rendre le match facile en étant performant dés le début ; en réalisant un pressing important, avec beaucoup d’intensité dans tout ce que l’on entreprend. Tout en étant efficace devant le but.

R.B.

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