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Le Marchand, naturellement

A peine arrivé, Maxime Le Marchand (25 ans) fait déjà l'unanimité dans les rangs des Aiglons. Solide, efficace et à l'écoute, le défenseur central a rapidement pris ses marques dans le collectif rouge et noir. Une facilité d'acclimatation dont il entend désormais se servir en L1.

Le garçon était annoncé « poli ». « Attentif ». « Travailleur ». Les langues disaient donc vrai. Un mois et demi après son arrivée au bord de la Méditerranée, l'ancien capitaine du Havre se sent comme un poisson dans l'eau. Plein axe. Là où il peut faire parler sa vitesse et sa qualité de passe. Deux atouts pouvant résumer synthétiquement la philosophie de jeu embrassée par le Gym, dans laquelle il se retrouve parfaitement.

« Quand on fait du foot, c'est pour jouer au ballon. Donc oui, c'est un plaisir, avoue-t-il sereinement. En défense, on a beaucoup de ballons, car ça repart généralement de derrière. Le coach a un projet de jeu où il aime qu'on crée les décalages, que l'on prenne les choses en main, qu'on imprègne le rythme du match. C'est avec la possession que cela peut se faire, mais il nous répète souvent qu'il ne veut pas de possession stérile. » Une dernière remarque trouvant son prolongement sur le pré. En effet, alors que les Aiglons privilégient souvent le circuit court, ils n'hésitent pas non plus à allonger pour varier les armes. Ce qui leur a permis de prendre l'avantage samedi dernier à Troyes, sur « une longue » de Le Marchand, remise de la tête par Germain, et catapultée dans les ficelles par Plea. CQFD.

« Aucune déception »

Derrière cette action d'école, le Breton s'en est même allé corser l'addition, d'un but mêlant l'engagement à la réussite, ouvrant son compteur en L1... du dos. Et marquant " statistiquement " son arrivée au sein d'une division dont il a rapidement pris le pli. « Les matchs de préparation ont fait la transition entre la L2 et mes débuts dans l'élite, reprend-il. Si le coach m'a mis en place, c'est qu'il me sentait prêt. Personnellement, je sais que j'ai le niveau, même s'il y a des détails qu'il faut gommer pour progresser. »
Un 3-1 venu valider un temps fort où, à part une flèche décochée en profondeur par Corentin Jean d'entrée de jeu, rien ne semblait pouvoir arriver au Gym. A sa défense, pourtant remaniée, gérant les débats avec sérieux. A son milieu, dictant le tempo avec talent. A son attaque, croquant le premier acte avec brio.

Une mécanique qui s'est enrayée en seconde période, le Gym perdant le fil de son match pour finalement partager les points (3-3). Un déroulement que n'a pas goûté l'axial gauche, mais qu'il entend désormais laisser derrière lui pour regarder devant : « D'autres matchs arrivent, il faut continuer à travailler en corrigeant les choses négatives, et en gardant les bonnes. » Histoire que la saison se lance pleinement, et que sa nouvelle équipe « qui (lui) correspond totalement » commence à glaner des succès.

C.D.