Une préparation convaincante et un mercato toujours en cours : à l'heure où la L1 s'apprête à reprendre ses droits, quel visage le Gym 2015 / 2016 va-t-il offrir en compétition ? Avant le derby face à Monaco, Jean-Pierre Rivère revient sur un début d’été enthousiasmant, et confie ses attentes. Dans un mélange de sérénité et de prudence qui ne masque pas l'ambition. 

 

La préparation 

Président, quel bilan tirez-vous des matchs amicaux (dont le bilan est de 4 victoires, 1 nul et 1 défaite) ?
On a vu pas mal de choses positives. D'autres moins. Même si les résultats ont été bons, il s'agit surtout de garder de la mesure, de ne pas s'enflammer. Les recrues (Hatem Ben Arfa, Jean-Michaël Seri, Maxime Le Marchand et Valère Germain) se sont parfaitement intégrées. Le groupe a l'air de se sentir heureux, de bien vivre. Ce qui se voit sur le terrain. Désormais, le plus difficile est de confirmer tous ces signaux lors du championnat. 

Une L1 qui démarre par un beau derby, face à Monaco...
On a vu que l'ASM était plus que prête durant ses matchs de Ligue des Champions (victoire 3-1 et 4-0 face aux Young Boys de Berne, lors du 3e tour préliminaire, ndlr) Ce sera à nous de répondre présent, et d'attaquer cette saison comme il le faut, car nous savons qu'une entame est toujours très importante.

Que vous a inspiré le retour à l'Allianz Riviera, face au Napoli ?
On a vu du jeu, des buts, ça reste agréable. Pour autant, je le répète, l'essentiel, c'est d'être performant en compétition officielle. Globalement, c'était bien, même si tout n'était pas parfait.

Comment avez-vous vécu les sifflets à l'encontre de Paulin Puel ?
C'est compliqué pour un jeune joueur de vivre ça. Tout le monde sait ce qui s'est passé avec Grégoire. Cette situation n'était facile pour personne.
Pour en revenir à Paulin, il faut éviter les amalgames. C'est un joueur de 18 ans avec du potentiel. Et puis, le public a des yeux. On a vu contre Naples qu'après les sifflets, Paulin a récolté des applaudissements mérités devant sa combativité...

 

La Saison

Quelles sont vos attentes pour cette nouvelle saison 2015 / 2016 ?
Pas mal de signaux positifs ont émergé de la préparation, il faut poursuivre sur cette voie-là et confirmer. L'objectif, c'est de faire mieux que la saison passée, que ce soit en championnat, notamment à domicile, ainsi que dans les coupes, qui peuvent également donner un bel élan au groupe.
Ce qui compte c’est d’être efficace en termes de résultats, d’être plus réguliers que l’an passé et d’avoir une qualité de jeu qui permettra à l’ensemble de nos supporters de prendre du plaisir.

Il y a plusieurs semaines, vous avez évoqué la nécessité de renforcer l’équipe. Ces renforts sont-ils toujours envisagés ? (NDLR : interview réalisée avant l'officialisation de l'arrivée de Paul Baysse)
Oui, cela demeure d'actualité. Il y a des noms qui étaient sortis dans la presse. Aujourd’hui, il n’y en a plus. Cela ne veut pas dire que nous ne travaillons pas très activement sur le sujet. Au contraire. Et nous préférons d’ailleurs travailler sans bruit. Les rumeurs viennent souvent parasiter les discussions.
On a officialisé très vite plusieurs arrivées en juin. Là, nous entamons le dernier tiers du mercato. Evidemment, à mesure que le début du championnat approche, on sent de l’impatience chez nos supporters. Elle est naturelle. Mais le 1er match n’est pas une échéance. Ce serait penser à très court terme. D’autant qu’il reste encore pratiquement un mois de mercato. Comme tous les clubs, nous avons jusqu’au 31 aout pour bâtir la meilleure équipe possible pour défendre nos couleurs cette saison. Donc nous allons rester sur notre ligne. Ne pas céder à la précipitation, mais garder au contraire le même contrôle des événements que nous avons eu jusqu’ici pour arriver à nos fins.

Quel regard portez-vous, avec un peu de recul, sur le transfert de Jordan Amavi ?
C’est un bon exemple du contrôle que nous arrivons désormais à exercer en matière de transfert. Il illustre parfaitement la politique de formation du Gym. La vision qu'on en a sur le long terme : un recrutement dans le bassin méditerranéen (Amavi est originaire de Toulon, ndlr), une formation de haut niveau, et le développement du joueur chez nous. A ce titre, la progression de Jordan grâce à Claude est le parfait exemple.
Cette politique passe également par des ventes. Mais avec pour grande différence avec le passé qu’elles ne sont plus subies pour renflouer les caisses. Le moment est choisi, et l'argent est réinvesti dans le développement du club. En l’occurrence, il financera une partie significative du futur centre d'entraînement et de formation de l’OGC Nice, lequel nous aidera à poursuivre dans la même optique, et à continuer de grandir intelligemment.
Cette vision n'a pas changé depuis mon arrivée. En dépit de quelques années difficiles, le cap est maintenu.

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