L'avis du doc'
J.P Gilardi : « Récupération, prévention »
Un stage de préparation rime forcément avec des efforts à répétition. Présent à Divonne avec l'ensemble du staff, le médecin du Gym Jean-Philippe Gilardi livre les grands axes d'une semaine de travail avec un autre oeil. Un oeil médical.
Quand on est docteur, comment vit-on un stage d'avant-saison ?
Assez sereinement, parce que tout est prévu avant. A la fin des vacances, tout était déjà calé. On travaille beaucoup avec les kinés, l'ostéo, le prépa' physique et le staff pour que tout soit planifié bien en avance. La plupart du boulot de reprise, tests physiques et cardio de pré-saison, a également déjà été fait durant la semaine de reprise. Quand on arrive ici, on reste vigilant à ce que tout se passe bien. Par ailleurs, on surveille aussi les entraînements, on reste attentif à la reprise et au bien-être des joueurs.
Cette période est-elle censée être un peu plus calme pour vous ?
Le travail en amont fait que tu ne dois être sollicité que par des petites douleurs ou des petites contractures. Les blessés (Genevois, Lloris, ndlr) ne viennent pas au stage et sont pris en charge à Nice. Leurs programmes sont déjà établis, et on suit leur évolution. Ici, en général, les contacts ne sont pas encore trop poussés lors des entraînements. Du coup, il y a moins de traumatologie que durant la saison, même si cela peut arriver. Il n'y a pas non plus de blessure due à de la surcharge ou de la fatigue, parce que le groupe vient de reprendre. Tout est dosé pour le faire monter en régime progressivement.
Autour de quels axes s'articule votre travail durant la semaine ?
Essentiellement de la prévention et de la récupération. Les kinés sont sollicités pour les massages de récup', un domaine que l'on va beaucoup travailler, et de l'optimisation avec l'ostéo.
« pas à la bonne franquette »
Y a-t-il quelques pépins dans le groupe actuellement ?
Normalement, on commence à avoir les premiers problèmes en fin de préparation, hormis s'il y a des accidents. La seule chose pouvant survenir en ce moment, c'est un début de tendinopathie, parce que les organismes ne sont plus habitués, qu'il fait chaud, et qu'il peuvent être déshydratés. Mais il n'y a rien de grave pour l'instant.
Comment favoriser la récupération ?
Ça passe déjà par une bonne hydratation, parce qu'il fait chaud. Outre le fait que ce soit une prédiction des facteurs de risques de blessures, c'est également un plus au niveau de la récupération, on leur donne à cet effet des boissons faites pour ça. Ensuite, après les entraînements, les joueurs se font masser, et procèdent à des séances d'étirements qui renforcent cette phase. On dispose également d'électro-stimulation, de compression, de cryothérapie. Et en plus, on a les bains chauds et froids, dans lesquels ils se rendent en balnéo après l'entraînement, avec là-aussi des séances d'étirements. Par ailleurs, la récupération demeure également liée à une alimentation équilibrée. Nous établissons les programmes de repas et nous n'avons qu'à surveiller ce qu'ils mettent dans l'assiette, même si ce qui est à leur disposition n'est pas problématique. On éloigne également les entraînements, pour aménager les heures de repos, ce qui est important. Surtout avec la chaleur.
Justement, cette chaleur était-elle prévue ?
Oui, même si elle n'était pas espérée parce qu'en général, il y a plus de fraîcheur quand on monte ici. L'année dernière, on avait eu de la pluie et du froid, c'était un peu excessif. Là, c'est l'excès inverse. Ça ne change pas trop de Nice au niveau du climat. Avec Alex (Dellal, préparateur physique) et le staff, on s'est vus pour planifier tout ce qu'on voulait. Actuellement, les joueurs réalisent des ateliers appropriés. On connait également les exercices, les footings. Le test Vameval a permis de constituer des groupes. Tout est cadré. L'arrivée en stage ne se fait pas « à la bonne franquette ».
C.D.
