C'est officiel, le capitaine de l'OGC Nice ne portera plus le maillot rouge et noir. Il intègrera le staff sportif dès la saison prochaine. Ses premières impressions après ce choix difficile.Capitaine depuis la remontée, José Cobos avait disputé cent matches en Ligue 1 sous le maillot rouge et noir, avec 5 buts à la clé. Il avait auparavant disputé soixante et onze matches en D2 avec l'OGCN.

Mais plus que le libero de l'OGCN, Cobos aura été celui qui insuffla un nouvel esprit au Gym. Le symbole du renouveau pour le club centenaire. Présent lors de la révolte en coulisses à l'été 2002 suite à la relégation administrative du club. Le capitaine courage d'une équipe jamais battue. Celui qui malgré son statut de doyen de la L1 arrachait l'égalisation dans les arrêts de jeu face à Metz et Lille au prix de montées rageuses. Le seul capitaine d'Europe à porter le brassard d'un groupe de supporters.

Après 253 matches de L1 et 19 de Coupe d'Europe, c'est donc une nouvelle carrière qui se profile pour José Cobos. « On m'a laissé le choix sur l'orientation de ma carrière. A l'heure actuelle, peu de joueurs ont cette chance. J'ai rencontré le nouvel entraîneur qui m'a évoqué deux possibilités : continuer sur le terrain ou devenir son adjoint » nous a-t-il expliqué.

« Dans cette décision d'arrêter, c'est le côté raisonnable qui prend le dessus. Je ne voulais pas mettre le groupe en danger pour mon plaisir personnel ou mon intérêt, ce n'est pas ma facon de raisonner. J'aurais pu continuer mais je n'avais pas la certitude que cela se termine bien.



« Prêt à me casser la jambe pour le club »

« Durant toute cette fin de saison, je n'ai pas pensé à l'année prochaine. Je n'avais qu'un objectif en tête, le maintien. Je me suis surpassé pour montrer au groupe la voie à suivre pour accrocher ce maintien. L'après ne m'intéressait pas. J'étais prêt à me casser la jambe pour empêcher le ballon de rentrer dans nos cages. Aujourd'hui j'ai 37 ans, je peux arrêter avec la satisfaction d'avoir tout donné pour ce maillot, jusqu'à la dernière seconde du dernier match. Je finis sur un moment très fort » a-t-il continué, visiblement ému.

« Intégrer le staff maintenant, c'est vraiment le choix de la raison. C'est vrai, au sortir du match de Lyon, j'avais envie de continuer. Quand on joue dans un stade avec 50.000 personnes en fête, on en veut encore. Depuis ce match, j'ai reflechi. Je voulais avoir l'avis de l'entraîneur. Ce qu'il m'a proposé est intéressant. Si je veux passer de l'autre côté de la barrière, c'était peut-être le meilleur moment.

Une nouvelle aventure va débuter. Je serais toujours concerné, dans un rôle différent certes, mais avec d'autres satisfactions.

Quand je me retourne en arrière, je pense à ma grave blessure à Créteil, en D2 devant 1.500 personnes alors que j'avais déjà 33 Ans. J'avais trop d'orgueil pour terminer comme ça. Je me suis battu pour revenir, les jambes et le coeur ont suivi. Avec les encouragements de tous. Depuis, nous avons vécu de belles aventures, j'ai toujours répondu présent dans les bons comme dans les mauvais moments. Aujourd'hui, un nouveau cycle démarre pour le club. Et dans ce nouvel élan, ma place est de l'autre côté du terrain. Certains choisissent le Qatar pour finir leur carrière, moi j'ai fait le choix du coeur et je ne le regrette pas. Je termine sur une bonne note et je pourrais regarder fièrement ma fin de carrière.

Je n'ai pas d'état d'âme, le terrain va me manquer c'est certain. Mais mon choix a tenu compte du fait que je ne voulais pas prendre le risque de quitter en cours de saison. J'ai l'assurance de rester à Nice, les supporters m'apprécient, le coach m'a proposé un truc intéressant. J'ai l'opportunité d'être proche de l'équipe, d'apprendre un nouveau métier. Il ne faut pas pleurer mais saisir l'opportunité. »

José Cobos rencontrera ses dirigeants vendredi pour signer son nouveau contrat. Il devrait prendre une part active dans l'organisation des entraînements, la cellule de recrutement et la supervision des adversaires.

Merci à lui pour tout ce qu'il a accompli sous le maillot rouge et noir, et à bientôt dans un nouveau rôle.

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