Dossier

Une journée avec "Poussin"

Venu de Normandie en Juillet 2001, Christophe Meslin a été un des acteurs de la montée en Première Division de l'OGC Nice. 3ème meilleur buteur du dernier championat de D2 avec 16 buts marqués en 32 matches, pour sa première saison dans le club "Poussin" a fait plus d'une fois vibrer le coeur des aiglons.

Mais il a pourtant du suspendre temporairement son vol, cloué sur place par une mauvaise blessure en octobre dernier. Trois mois déjà que Christophe manque à l'appel. Opéré des ligaments croisés antérieurs (LCA) du genou droit, il suit depuis deux mois et demi une longue rééducation à Saint-Raphaël. Pour le site officiel nous l'avons suivi toute une journée.

C'est dans un cadre des plus agréables au Centre Européen de Rééducation du Sportif (CERS) de St Raphael, que Christophe se livre, avec le soutien permanent de Didier Raoult son kiné, à toute sorte d'exercices et autres manipulations.

10h : Musculation
Rien de tel pour attaquer la journée qu'une petite demi-heure de vélo ! C'est le quotidien de l'attaquant de l'Ogcnice. "Nous sommes là dans une phase de récupération musculaire et proprioceptive" nous explique son préparateur physique Christian Milanno. "On axe le travaille sur la jambe droite qui a été opérée, mais il ne faut pas pour autant délaisser l'autre qui risquerait d'être fragilisée à son retour sur le terrain". (La proprioception est ce sixième sens qui permet de sentir la position et le mouvement de nos membres et de notre corps dans l'espace, sans que l'individu ait besoin de le vérifier avec ses yeux). Tour à tour, ischio-jambiers et quadriceps.

Ensuite, Christophe devra effectuer ce que l'on appelle du Tapping, pour travailler la vélocité. Pour terminer cette première phase, un peu de récupération active avec ballon, avec quelques séries de jongles pour l'attaquant niçois qui espère planer à nouveau.

12h : Repas
Moment de détente où certains compagnons de galère du CERS se retrouvent au restaurant de la Marina de Santa Lucia. Mais pas question de trainer à table ! Une heure pour se restaurer, avec aujourd'hui blanquette de dinde - riz et salade de fruits au menu. Encore beaucoup de travail attend notre convalescent cet après-midi !

13h : Kinésithérapie
Verrouillage du genou : Voilà Christophe entre les mains de son kiné. "Verrouillage !" lance Didier Raoult en entrant dans la pièce. D'autres convalescents sont là, comme Christophe, allongés sur une table de massage, un boudin surélevant légèrement leur genou. Des séries de mouvements de flexion du pied aident à récupérer un maximum d?amplitude articulaire.

13h15 : Mobilisation articulaire
D'autres exercices comme la "Méthode de Kabat" (méthode de reproduction neuro-motrice qui utilise la baisse de tension qui suit une contraction musculaire pour faciliter l'étirement) feront grimacer notre pauvre Poussin... Mais l'atmosphère conviviale du groupe fait vite oublier ses petits moments de douleur.
"Au début à Strasbourg, c'était vraiment horrible" confessera Christophe entre deux séries. "La semaine qui a suivi mon opération, la douleur me réveillait la nuit. j'avais d'énormes bouffées de chaleur. C'était vraiment très dur."

13h30 : Etirements
La séance de kinésithérapie s'enchaîne avec des étirements. Jambe droite, ischios, adducteurs puis droit antérieur. Toujours un peu le même schéma que lors des exercices du matin. La bonne humeur n'empêche en rien l'ordre et la methode, et en voyant Christophe et ses camarades d'infortune sur les divers ateliers, on comprend mieux pourquoi de nombreux sportifs de haut niveau choisissent ce centre pour retrouver leurs facultés physiques et morales.

14h : Massages et Proprioception
Après quelques massages de type vasculaire, c'est à nouveau le travail de la proprioception qui clotûrera la séance. Cette fois, c'est avec l'aide d'une drôle de petite balancelle (aussi courement appellée "Escarpolette de Dotte") et d'un trampoline que les exercices seront effectués.
"La rééducation de Christophe n'est pas gérée comme la rééducation de n'importe qui. d'abord parce que c'est un sportif, et qu'un sportif ne réagit de