Victime d'une rupture des ligaments croisés durant la préparation d'avant-saison, Joris Delle a fait preuve d'une volonté exemplaire pour retrouver les terrains. Samedi, le gardien a effectué son grand retour avec l'équipe réserve lors d'un match contre le FC Sète, en CFA (1-1).

​Joris, tu viens de retrouver les terrains en match officiel...
Sept mois que j'attendais ça. J'étais impatient. Une appréhension ? Pas exactement. Je me posais surtout de nombreuses questions. Comment se passeront les débuts ? Est-ce que je serai au niveau ?

Et les réponses ?
Les craintes se sont vite estompées. Je me suis rapidement concentré. J'ai aussi joué les bricoleurs en devant réparer mon filet déchiré à quelques minutes du coup d'envoi. Cet épisode m'a décontracté avant la rencontre ; c'est peut-être ce qui m'a permis d'attaquer la partie plus sereinement.

Ton match ?
J'ai eu deux gros arrêts à effectuer (voir ci-dessous). Un premier face-à-face où j'attends bien avant de me coucher au bon moment. Nous étions menés 1-0, ça nous a permis de rester dans le match. Puis un autre duel où l'attaquant a essayé de me crocheter. Je vais maintenant débriefer mon match entier avec Lionel Letizi. 

Tes sensations après ces 90 premières minutes ?
Je n'ai ressenti aucune douleur ni gêne. Quand tu te sens bien physiquement, la tête suit. Je redoutais surtout les ballons en profondeur, difficiles à appréhender. Mais le premier que j'ai eu à gérer au bout de deux minutes m'a mis en confiance pour le reste du match.

Languis-tu le prochain match ?
J'ai hâte, oui. Je veux enchaîner. Il faut que je continue de bien m'entraîner pour retranscrire ça en match.

« La vraie finalité : la Ligue 1 »

Es-tu soulagé ?
Pas vraiment. La vraie finalité, ce sera surtout de retrouver la Ligue 1. Je suis encore en cours de rééducation, je reviens petit à petit... Je dois retrouver mon niveau.

A quel pourcentage de tes capacités penses-tu te situer ?
C'est trop difficile à quantifier. Je sais simplement que je n'ai encore connu beaucoup de situations en match. On verra avec le temps. La certitude, c'est que dans la tête, je suis à 100%. Avec un objectif bien précis : atteindre une régularité.

Un mot pour finir ?
Je tiens à remercier le Professeur Sonnery-Cottet, à la base de toute ma rééducation. Mais également les kinés qui m'ont successivement pris en charge : Didier Bailleux, Danielle Scorazzo et notre indéboulonnable Philippe Boulon. Enfin, une pensée pour Bernard Cora (préparateur physique en charge des blessés), l'ensemble du staff niçois et ma famille, évidemment.

Y.F.

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