Rétrospective

Les héros du derby

Buteurs, passeurs, sauveteurs : ces hommes ont marqué l'histoire des rencontres entre l'OGC Nice et l'Olympique de Marseille. En attendant les prochains ?

2002 : le coup de canon d'Everson
 

Mercredi 11 septembre 2002. Après cinq journées, le Gym occupe une surprenante place de leader en Ligue 1. Déjà tombeurs de Strasbourg (4-0), Lille (0-3) et Montpellier (2-1), les hommes de Gernot Rohr viennent en plus de ramener le nul du Parc des Princes (1-1). Dans un Ray plein à craquer pour le premier derby depuis la remontée parmi l'élite, les Diawara, Cobos et Pamarot reçoivent l'OM de Van Buyten, Meité ou encore Olembé. Et comme lors de leur précédente sortie, les Aiglons vont voir leur salut passer par leur recrue brésilienne. Buteur à Paris, Everson récidive en inscrivant le premier coup-franc d'une longue série. Tout en puissance, le numéro 5 transperce le mur phocéen et le but de Vedran Runje. En fin de partie, le Togolais Adekanmi Olufade, prêté par Lille, filera inscrire l'un de ses deux buts sous le maillot rouge et noir. L'un des matchs marquants d'une saison fantastique. Dauphin à l'issue des matchs allers, le Gym terminera dixième.



2006 : Ederson dans les arrêts de jeu

Dimanche 29 octobre 2006. Finaliste de la dernière Coupe de la Ligue, l'OGC Nice est relégable après dix journées et seulement sept points engrangés. Ribéry, Nasri et les Marseillais, eux, occupent la deuxième place dans les talons du futur champion lyonnais. Un derby d'abord marqué par un événement malheureux, avec l'explosion d'une bombe agricole lancée depuis le secteur visiteurs et occasionnant la blessure à la main d'un pompier niçois. Côté terrain, Cyril Rool ouvre la marque (25e) avant que Mickaël Pagis n'égalise (62e). La décision finale reviendra finalement à Ederson, sur penalty. Dans les arrêts de jeu, le Brésilien, entré en jeu à la place de Marama Vahirua, s'élance et trompe victorieusement Carrasso. Samir Nasri avait manqué la balle de match quelques instants plus tôt. Le succès phare d'une première partie de saison compliquée.

 

2007 : la bande à Baky, 31 ans plus tard

Mercredi 29 août 2007. De nombreux Niçois ont pu faire le déplacement. En ce début de championnat, Nice est quatorzième, Marseille onzième. Et surtout, les Rouge et Noir n'ont plus battu les Phocéens au Vélodrome depuis 31 ans. Une traversée du désert à laquelle les joueurs de Frédéric Antonetti vont mettre fin en cette belle soirée d'été. Sur corner, le défenseur Vincent Hognon, arrivé en provenance de Saint-Etienne, ouvre la marque d'une demi-volée rageuse (50e). Le Gym résiste bien, le chrono tourne et la flèche Baky Koné lance une contre-attaque. L'Ivoirien de poche efface Julien Rodriguez d'un grand pont et profite de l'excellent appel d'Anthony Modeste pour décaler David Hellebuyck, qui scelle le score (0-2, 80e). Ce Nice-là terminera huitième du championnat.

 

2010 : Faé fait chavirer le Ray

Dimanche 5 décembre 2010. Leader de Ligue 1, l'OM de Didier Deschamps se rend au Ray trois jours avant d'affronter Chelsea en Champions League. Battu les trois dernières années, le Gym croit enfin tenir un point lorsque le temps additionnel débute. Il obtiendra même mieux. Entré en jeu quelques minutes auparavant, Chaouki Ben Saada éclaire la fin de partie de l'un de ses coups de génie. Parfaitement lancé, Mounier centre en retrait pour Faé qui se jette et arrache la victoire à la 92e minute, faisant exploser de joie tout Nice-Nord. La dernière victoire des Aiglons face à l'OM au stade du Ray.


2013 : Cvitanich et Ospina transcendent l'Allianz

Vendredi 18 octobre 2013. Premier Nice – Marseille de l'Allianz Riviera. Victorieux lors des deux premiers matchs dans leur nouvelle antre (4-0 contre Valenciennes, 1-0 contre Guingamp), les Aiglons vont réussir la passe de trois. Dans les buts, un David Ospina phénoménal malgré son retour tout récent de sélection. Et à la finition, un Dario Cvitanich inspiré. Parfaitement lancé par Mahamane Traoré, le goleador argentin élimine Steve Mandanda et offre à l'Allianz Riviera son premier derby. L'une des plus belles images de Super Dario sous le maillot nissart.

 

2014 : les pitchouns surprennent l'OM

Mardi 21 janvier 2014. Seizième de finale de Coupe de France. Qualifié à Nantes (0-2), le Gym a de nouveau eu droit à un tirage relevé : Marseille, au Vélodrome. Avec Hassen, Amavi, Maupay ou encore Bosetti titularisés, le onze niçois a comme des allures d'équipe de Gambardella. Mais cette jeunesse va faire montre d'un sacré caractère. Les Aiglons menés après trois minutes, Alexy Bosetti (bientôt suspendu pour sa célébration) répond au bout de cinq. L'amorce d'une course poursuite finalement remportée par les visiteurs, 4 buts à 5 ! Un peu plus d'un mois plus tard, le Gym récidivera, même lieu (0-1, Eysseric sur coup-franc) pour une saison parfaite contre Marseille (trois victoires).

 

Les héros du passé

Avant la remontée en 2002, plusieurs Aiglons s’étaient déjà illustrés face à Marseille. Certains, comme Barrou (1957/58), Bjekovic (1976/77, photo) et Cabrera (1986/87) ont même fait trembler les filets phocéens à l’aller comme au retour en championnat au cours d’une même saison. Alors que Loubet a la particularité (unique) d’avoir marqué sous le maillot de chacune des deux équipes dans le derby.

En coupe, un héros surpasse tous les autres : Pancho Gonzalez qui, d’un retourné historique sur sa ligne, empêcha l’égalisation olympienne à quelques minutes de la fin, en finale de la coupe de France en 1954. Un geste défensif décisif pour la conquête du trophée (2-1).

Y.F.
 

Qui seront les prochains ?

Selon vous, qui sera le héros du prochain Nice – Marseille ? Quel serait votre scénario de rêve ? Décrivez-le sur Twitter via le hashtag