Nice 1-2 Rennes
Un coup d'accélérateur trop tardif
Malgré dix dernières minutes où il jeta toutes ses forces dans la bataille, l'OGC Nice n'est pas parvenu à prendre la mesure du Stade Rennais, l'équipe en forme du moment. En encaissant un but au début de chaque mi-temps, les hommes de Claude Puel se sont mis deux handicaps qu'ils n'ont pas réussis à surmonter. Malgré le soutien constant de leurs supporters et notamment de la Sud, les Aiglons s'inclinent 1-2.
On le sait, le Gym a tendance à entrer difficilement dans ses mi-temps depuis le début de saison. L'entame de cette 16e journée n'a pas dérogé à cette mauvaise habitude, ce qui a sérieusement compliqué la tâche des Aiglons. D'entrée de jeu, les Rennais ont posé le pied sur le ballon – une chose qu'ils feront très peu après le premier quart d'heure -, s'appuyant sur l'activité au milieu de l'élégant Vincent Pajot et sur la puissance d'Habibou devant. Une qualité que l'attaquant centrafricain, très utile dans la conservation du ballon, bonifia rapidement par un caviar au deuxième poteau, repris par la tête de Ntep. Ficelle. Les visiteurs menaient 1-0 dès la 12e minute sans qu'il n'y ait rien à redire. Une ouverture du score à partir de laquelle les Aiglons prirent, paradoxalement, la possession du ballon. Montèrent d'un cran. Mais se montrèrent peu dangereux. Souvent sur la même ligne, les créateurs niçois buttèrent inlassablement sur le bloc adverse, et quand ils voulurent ouvrir des failles dans la muraille bretonne sur des centres fouettés, ceux-ci ne franchirent jamais le premier rideau et furent dégagés sans ménagement par l'expérimentée charnière Mexer-Armand. Au bout de 45 minutes, le Gym affichait une possession de balle de 62 % mais n'avait que peu inquiété Costil, si ce n'est par une frappe lointaine et rasante de Dario et une tentative trop écrasée de Carlos Eduardo.

La réaction n'aura pas suffi
A l'instar de la première période, les Aiglons se firent surprendre dès qu'ils remirent le pied sur le pré. Moment choisi par « Tintin » Brüls, l'ancien Niçois devenu rennais cet été, pour distiller un maître coup-franc repris victorieusement par le milieu Konradsen (49e). Nice concéda un break douloureux alors qu'il venait juste de se procurer une situation favorable, mal négociée par Bosetti qui rata son contrôle dans la surface après une belle passe de Dario. L'attaquant argentin qui, même s'il eut peu de ballon à croquer dans la zone de vérité, fut utile par ses décrochements et son jeu dos au but. Breaké mais pas abattu, le Gym tenta de repartir de l'avant. Le coach Puel changea rapidement d'hommes. Exit Albert et Carlos Eduardo, le technicien azuréen lança dans le bain Bauthéac, fit reculer Hult en 6 à côté de Mendy, fixa Plea au couloir droit et fit tourner Bosetti autour de Dario. Un 4-4-2 inédit qui fit émerger quelques espoirs lorsqu'il se déploya même si l’assise rennaise ne laissa aucune brèche... jusqu'à la 86e minute. Un corner botté par Eysseric, repris par Palun et poussé dans le but par un Dario enfin récompensé de ses efforts, devant la Sud qui redoubla de voix. Et qui fit trembler encore plus fort l'enceinte lorsque la bicyclette de Bauthéac s'écrasa sur le poteau de Costil dans la foulée de la réduction du score, puis que le corner rentrant de « l'homme carreau » fut boxé par le portier rennais ou encore que la frappe de Mendy passa de peu au-dessus de la barre. Mais malgré cette emprise, le Gym ne réussira pas à recoller les morceaux avant le terme, laissant aux Bretons le gain de la rencontre.
Constantin Djivas
A Nice, Allianz Riviera,
OGC NICE 1-2 STADE RENNAIS (mi-temps 0-1)
16e journée de L1 - 03/12/2014
15 033 spectateurs
Arbitre : M. Castro
Buts : Cvitanich (83e) pour Nice; Ntep (12e) et Konradsen (48e) pour Rennes
Avertissements : Albert (27e), Gomis (55e) à Nice ; Brüls (87e) à Rennes
OGC Nice : Hassen – Palun, Genevois, Gomis, Amavi – Albert (Bauthéac, 59e), Mendy (cap.) – Bosetti (Eysseric, 79e), Carlos Eduardo (Plea, 59e), Hult – Cvitanich
Stade Rennais : Costil – Danzé (cap.), Mexer, Armand, Mbengue – Konradsen, Pajot (Doucoure, 77e) – Moreira (Andre, 70e), Brüls, Ntep (Pedro Henrique, 59e) - Habibou
