Rencontre
Gomis : « Foncer sur chaque opportunité »
Gabarit imposant (1,86m, 85 kg), esprit conquérant, Kevin Gomis fait partie des hommes sur lesquels on peut compter. Des hommes avec lesquels on peut partir à la guerre, qui font le travail même sans posséder un statut d'indéboulonnable ou de titulaire. Dur au duel, solide à l'impact, celui qui formait avec Romain Genevois la charnière centrale du Gym à Evian était présent en conférence de presse ce mercredi, détendu, ambitieux et souriant.
Origines sénégalaises, formation havraise, passage en Angleterre : le profil du défenseur n'est pas sans rappeler celui d'un certain Souleymane Diawara. Un alter ego plus expérimenté avec qui il partage une certaine complicité au sein du vestiaire niçois, mais aussi un aîné avec qui il se retrouve directement en concurrence, selon une logique strictement sportive. Une situation qui ne le trouble pas. « Comme vous pouvez le voir, ça ne se passe pas vraiment bien », s'amuse-t-il d'ailleurs ironiquement lorsque son aîné vient le chambrer gentiment devant les médias. « Plus sérieusement, la concurrence est saine. A l'entraînement, on se tire tous la bourre, et c'est pareil à chaque poste. C'est bien car ça tire le groupe vers le haut. D'ailleurs, notre rôle à nous, ceux qui jouent un peu moins, c'est de tout faire pour poser des problèmes au coach (dans ses choix). »

L'envie de progresser et de s'inscrire durablement dans le onze niçois, voilà à quoi aspire le joueur qui entame sa quatrième saison en rouge et noir. Formé au HAC, passé par la réserve guingampaise, parti s'aguerrir deux saisons en D1 portugaise (à Naval), le stoppeur débarque en L1 à l'été 2011, sur la pointe des pieds pour se fondre rapidement dans un collectif peuplé de fortes individualités. Sa première année se solde par 20 matches (toutes compétitions confondues), la deuxième par 18, la troisième par 11 (et un passage en D2 anglaise à Nottingham). Et si le premier tiers de son actuel exercice est plutôt timide dans les chiffres (4 apparitions), l'homme compte bien mettre à profit sa hargne et son sens du collectif pour aller chercher du temps de jeu... et fournir des bonne perfs' : « Chaque opportunité que je peux avoir, j'essaye de foncer dessus et de donner le meilleur pour continuer à commencer les matches comme titulaire. Certes, c'est compliqué, parce que tu peux enchaîner une ou deux rencontres et ne plus être appelé pendant un petit moment, ce qui pose un problème au niveau du rythme. Mais bon, je suis là, nous sommes 4 au poste, j'accepte la situation. Je pense d'ailleurs qu'on est tous amenés à être titulaire. A nous de bosser pour être présents quand on fait appel à nous. »
Constantin Djivas
